Brexit : Manon Aubry appelle à prolonger les conditions actuelles "le temps d'analyser l'accord qui sera issu des négociations"
Dans la dernière ligne droite des négociations sur un accord commercial post-Brexit, "Boris Johnson essaye d'avoir le beurre et l'argent du beurre du Brexit", analyse la députée européenne LFI.
La solution "la plus raisonnable" à l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations sur un accord commercial post-Brexit serait de "s'accorder sur une prolongation provisoire des conditions mises en place depuis le 31 janvier de quelques semaines le temps d'analyser avec précision et rigueur l'accord qui sera issu des négociations", estime Manon Aubry, députée européenne La France insoumise (LFI), sur franceinfo dimanche 20 décembre. Les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne se poursuivent dimanche mais la question des zones de pêche continue de bloquer toute perspective d'accord.
"On demande un minimum de respect démocratique"
Les députés européens n'ont "toujours pas vu une seule virgule, un seul mot de cet accord" qui doit contenir "des centaines de pages", annonce Manon Aubry alors que la date de mise en œuvre de cet accord est prévue au 1er janvier 2021. "On va nous demander de signer ça entre la dinde et la bûche", s'emporte la parlementaire. "On ne peut pas le faire en quelques jours", regrette-t-elle. On demande un minimum de respect démocratique, de nous laisser jouer notre rôle qui est un examen approfondi de l'issue des négociations."
"Il faut s'assurer par exemple qu'on a un accord satisfaisant pour nos pêcheurs et qu'on a un accord satisfaisant pour éviter du dumping social."
Manon Aubry, députée européenne LFIà franceinfo
Les autres solutions seraient selon elle, "un no deal dur" avec "des conséquences terribles tant pour l'Union européenne que le Royaume-Uni" ou "une entrée provisoire de l'accord sur lequel ils se seraient accordé. Je ne la souhaite pas non plus car c'est un peu nous mettre le couteau sous la gorge à nous parlementaires, un accord à prendre ou à laisser".
Dans cette dernière ligne droite des négociations, "Boris Johnson essaye d'avoir le beurre et l'argent du beurre du Brexit, analyse Manon Aubry. Il veut limiter l'accès aux eaux britanniques pour les pêcheurs français mais veut accéder au marché européen pour revendre les poissons pêchés dans ces eaux".
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