Brexit : la Royal Navy prête à protéger les eaux britanniques des pêcheurs européens en cas de "no deal"
Si aucun compromis n'est trouvé d'ici dimanche, le Royaume-Uni reprendra le contrôle total de ses eaux le 1er janvier prochain.
L'armée britannique est prête en cas de "no deal". A moins de 48 heures de l'échéance pour nouer un accord commercial post-Brexit avec l'Union européenne, des navires de la Royal Navy se tiennent déjà prêts, samedi 12 décembre, à protéger les zones de pêche britanniques où pourraient survenir des tensions en cas d'échec des négociations. Quatre navires de 80 mètres de long ont été mis en stand-by pour empêcher des chalutiers de l'UE de pénétrer dans les eaux britanniques s'il n'y a pas de nouvel accord sur les droits de pêche, l'un des points de blocage des négociations commerciales.
Si aucun compromis n'est trouvé, le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier 2020 mais continue de respecter les règles européennes pendant une période de transition qui s'achève le 31 décembre, reprendra le contrôle total de ses eaux le 1er janvier prochain.
14 000 militaires prêts à surveiller les côtes
Le ministère de la Défense britannique a confirmé que des navires sont en attente, expliquant avoir "mené une planification intensive et des préparatifs pour s'assurer que la défense soit prête à divers scénarios à la fin de la période de transition", selon un porte-parole du ministère. Le ministère de la Défense a indiqué disposer de 14 000 militaires prêts à être déployés pour aider à la transition post-Brexit. Selon des médias britanniques, des hélicoptères de l'armée pourraient aussi être employés pour surveiller les côtes. Un déploiement qui évoque le mauvais souvenir des "guerres de la morue" avec l'Islande sur les droits de pêche dans l'Atlantique Nord, qui ont duré près de 20 ans, avant de finalement trouver un règlement dans les années 70.
Les préparatifs en cas de "no deal" se sont accélérés ces derniers jours des deux côtés de la Manche, le Premier ministre britannique Boris Johnson comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se montrant pessimistes quant à l'issue des pourparlers. Ceux-ci bloquent sur trois sujets : la pêche, le règlement des différends dans le futur accord et les garanties exigées de Londres par l'Union européenne en matière de concurrence.
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