Brexit : l'étrange référence de Boris Johnson en réponse à la fermeté de François Hollande
En déplacement en Inde, le ministre des Affaires étrangères britannique a déclaré refuser que son pays se fasse "administrer une correction" avec le Brexit.
Une drôle de comparaison. Boris Johnson a prévenu, mercredi 18 janvier, qu'il refuserait que son pays se fasse "administrer une correction (…) un peu comme dans les films sur la seconde guerre mondiale" avec le Brexit, face, notamment, à la fermeté de la France contre un accès privilégié au marché commun.
En déplacement en Inde, au lendemain d'un discours de la Première ministre britannique établissant les grandes lignes de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, Boris Johnson a mis en garde les Européens souhaitant imposer des tarifs douaniers stricts à son pays.
Si monsieur Hollande souhaite administrer une correction à quiconque essaye de s'échapper, un peu comme dans les films sur la seconde guerre mondiale, je ne pense pas que ce soit la bonne voie pour aller de l'avant. Ce n'est pas dans l'intérêt de nos amis et partenaires.
Boris Johnsonlors d'une conférence de presse à New Delhi
Theresa May a plaidé mardi pour un "nouvel accord" d'union douanière avec l'Europe après le Brexit, alors que 44% des exportations britanniques sont allées vers l'UE en 2015. Mais François Hollande a plusieurs fois signifié que le Royaume-Uni ne bénéficierait pas de conditions préférentielles d'accès au marché commun, une fois le divorce avec Bruxelles finalisé.
"Des armes à double tranchant"
"Nous devons avoir cette fermeté. Si nous ne l'avons pas, nous mettrons en cause les principes mêmes de l'Union européenne, c'est-à-dire qu'il viendra à l'esprit d'autres pays ou d'autres partis de vouloir sortir de l’Union européenne", avait déclaré François Hollande en octobre 2016. Il avait ajouté : "Il faut qu'il y ait une menace, il faut qu'il y ait un risque, il faut qu'il y ait un prix, sinon nous serons dans une négociation (...) qui ne pourra pas bien se terminer."
"N'oubliez pas que ce sont des armes à double tranchant, a mis en garde mercredi l'ancien maire de Londres. Après tout, les Allemands, c'est bien connu, exportent un cinquième de leur production de moteurs" au Royaume-Uni.
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