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L'opposition russe défile à la veille du retour de Poutine au Kremlin

Après le succès des manifestations anti-Poutine avant la présidentielle russe du 4 mars dernier, l'opposition veut continuer de faire entendre sa voix un jour avant le retour officiel du président élu au Kremlin.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Mis-à-jour à 17h42 avec les interpellations

Tout l'enjeu d'une nouvelle manifestation après la présidentielle est de relancer le mouvement de protestation russe. Au son de "Poutine n'est pas notre président" , allusion aux fraudes qui ont émaillé le scrutin du 4 mars dernier, des centaines de manifestants défilent dans les grandes villes russes.

À Moscou aussi, on défile. Dans les rangs des 100.000 manifestants (selon les organisateurs, 70.000 selon la police), l'opposant libéral Boris Nemtsov qui dénonce une élection "bidonnée" par la fraude :

*"Les gens qui ne sont pas indifférents nous rejoindront pour montrer à Poutine que son investiture n'est pas un jour férié comme il le pense, ni un sacre, ce sont les funérailles de l'honnêteté politique." *

L'opposition, de l'extrême-gauche aux libéraux, a appelé à former "Une marche du million" . Depuis la fin de campagne électorale et l'élection de Vladimir Poutine, les opposants peine à relancer la machine. Néanmoins, à la veille du retour de Vladimir Poutine au centre du pouvoir, les manifestants se donnent manifestement rendez-vous en masse dans le centre de la capitale russe.

Avec des pancartes "Non à l'autocratie" , "Tous les pouvoirs aux Soviets" ou des slogans pour la gratuité des services publics, les manifestants improvisent un "sit-in" de l'autre côté de la rivière Moskova, face au Kremlin.

Entourés des forces spéciales OMON et des maîtres loups, les opposants ont malgré tout tenté de traverser le pont pour se rendre devant le Kremlin, provoquant quelques heurts avec la police. En tout à la fin du défilé, 250 manifestants étaient arrêtés par les forces spéciales.

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