Immigration à Melilla : «Le bonheur ou la mort»
Les habitants de Melilla l'appellent la «Valla», une double barrière faite de poutrelles métalliques soutenant d'imposants grillages de 7 mètres de haut. C'est l'ultime rempart qu'a dressé l'Europe entre les migrants et les pays de leurs rêves. Mais Mohamed n'hésitera pas cette nuit d'août 2013 lorsqu'en groupe, une nouvelle fois, il tentera de franchir l'édifice d'acier. Car il veut «changer de vie», ne plus vivre «sur un continent où les droits de l'Homme n'existent pas». Et comme il nous l'explique, le premier de ces droits est... d'être payé correctement, chose qu'il dit n'avoir jamais rencontré dans son pays et sur son continent.
Comme beaucoup de ses compagnons migrants il n'y a pas de retour possible vers son pays d'origine. Car l'argent dépensé pour arriver jusqu'à cette barrière était depuis longtemps économisé pour émigrer en Europe.
Non, Mohamed ne s'imagine pas une seconde revenir au pays sans être parvenu à ses fins. «J'ai le droit d'avoir des choses !», explose t-il. Le droit d'avoir des rêves, aussi, et il n' a jamais été aussi proche de les réaliser.
Comme certains de ses compagnons du camp de rétention, interviewés par une équipe de France 2.
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