Même si tous les sondages l'indiquaient, la percée de l'AfD est un choc pour la majorité de l'opinion publique allemande, qui reste malgré tout favorable à l'accueil des réfugiés. Plusieurs militants de tous bords ont confié à Charlotte Gillard, envoyée spéciale de France 2 à Stuttgart, que c'était un vote contestataire.Mais ce dimanche soir, on assiste peut-être aussi à la tombée d'un tabou. L'extrême droite, qui était jusqu'ici minoritaire, voire même marginale, est désormais représentée dans trois Parlements régionaux. C’est une première.Un avertissement pour 2017Angela Merkel était déjà décriée au sein de son propre camp pour sa politique d'accueil des migrants. Aujourd'hui, la CDU a perdu les voix de ses électeurs les plus conservateurs. En vue des élections législatives en 2017, la chancelière va devoir réviser sa ligne si elle ne veut pas en perdre davantage. L'AfD a creusé un sillon dans une Allemagne débordée par l'arrivée d'environ 1,5 million de réfugiés en moins d'un an.