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Des crimes de guerre dans l'Est de l'Ukraine, selon Amnesty

Des chercheurs d’Amnesty International, présents sur le terrain avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi, ont recueilli des informations sur des actes qualifiés de crimes de guerre, commis par des séparatistes et par des forces ukrainiennes, a annoncé l’ONG. Elle les accuse notamment d'actes d'enlèvements et de torture. Elle estime également que la Russie "entretient" le conflit.
Article rédigé par Laura Lequertier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Séparatistes et miciles pro-gouvernementales sont coupables de crimes de guerre en Ukraine, selon Amnesty International © Maxppp)

Séparatistes et milices pro-gouvernementales se seraient rendus coupables de crimes de guerre avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, dénonce Amnesty International. L’ONG a collecté des informations au sujet d'enlèvements, de cas de torture et d'homicides par des séparatistes. Elle aurait également reçu d’autres informations impliquant cette fois des milices qui agissent aux côtés de l'armée ukrainienne. Les forces gouvernementales seraient notamment responsables de bombardements "aveugles ", rapporte l'ONG.

Une "ingérence directe" de la Russie

Amnesty dénonce l’indifférence de “toutes les parties au conflit ” à l’égard “de la vie des civils ”. Celles-ci “négligent de manière flagrante leurs obligations internationales ”, a dénoncé le secrétaire général de l’association, Salil Shetty, dans un communiqué publié dimanche à Kiev. L'organisation des droits de l'homme demande aux autorités ukrainiennes d'ouvrir une enquête sur les allégations de violations du droit international humanitaire et de traduire en justice les responsables présumés de crimes de guerre.

Amensty estime également, photos satellites à l'appui, que la Russie "entretient le conflit " de par son "ingérence directe " et le soutien qu'elle apporte aux séparatistes, en leur livrant des armes notamment. "La Russie doit faire cesser l'afflux constant d'armements et d'autres ressources" aux rebelles impliqués "dans des violations flagrantes " des droits de l'homme, plaide-t-elle.

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