Conflit avec la Pologne, prix de l'énergie, COP26... Le Conseil européen se réunit jeudi et vendredi autour d'un agenda chargé
Les 27 chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent pendant deux jours à Bruxelles.
Débat musclé, sous haute tension... Les qualificatifs ne manquent pas pour désigner le Conseil européen qui se tient jeudi 21 et vendredi 22 octobre à Bruxelles. Pendant deux jours, les chefs d'Etats et de gouvernement se réunissent pour aborder des sujets comme les tensions entre Bruxelles et Varsovie, mais également la hausse des prix de l'énergie, l'épidémie de Covid-19 ou encore la préparation de la COP26 et les tensions avec la Biélorussie autour des migrants.
Les tensions avec la Pologne
Le conflit est ouvert entre l'Union européenne et Varsovie, accusée de rejeter la suprématie du droit européen. Le Tribunal constitutionnel polonais (considéré comme proche du parti nationaliste conservateur au pouvoir) a décrété certains articles des traités européens incompatibles avec la Constitution nationale.
Cette crise diplomatique s'est imposée à l'agenda du sommet des dirigeants des Vingt-Sept. Une décision dénoncée à Bruxelles comme une attaque sans précédent contre la primauté du droit européen et la compétence de la Cour de justice de l'UE, des principes fondateurs.
Au départ, les tensions avec Varsovie n'étaient pas prévues à l'agenda, rapporte L'Echo. Mais plusieurs Etats européens, dont les Pays-Bas, ont demandé à ce que le sujet soit abordé lors de la réunion, même s'il ne donnera pas lieu à des conclusions contrairement aux autres points officiellement à l'ordre du jour.
Les prix de l'énergie
Les leaders européens doivent également aborder la flambée des prix de l'énergie, qui pèse sur les revenus des ménages et menace la reprise économique. Les dirigeants des Vingt-Sept discuteront de la "boîte à outils" présentée le 13 octobre par la Commission europé, qui suggère une série de mesures temporaires et ciblées (comme la baisse de taxes, des bons d'achats, des reports de factures...), et esquisse des pistes de réformes.
Ces discussions se poursuivront lors d'une réunio des ministres de l'Energie le 26 octobre. Paris plaide pour une révision des règles du marché commun de l'électricité, suspendu aux cours mondiaux des énergies fossiles, et un "découplage" entre prix de l'électricité et ceux du gaz. Madrid réclame des "achats groupés" de stocks de gaz, sur le modèle de l'approvisionnement européen en vaccins contre le Covid-19.
La vaccination
Dans sa lettre d'invitation aux membres du Conseil européen, le président du Conseil européen, l'ex-Premier ministre belge Charles Michel, informe que "la situation actuelle concernant la Covid-19" sera également à l'ordre du jour. "La pandémie n'est encore pas finie et les chiffres sont en hausse dans plusieurs États membres", rappelle-t-il.
Même s'il salue les progrès faits en termes de vaccination, Charles Michel insiste sur le fait qu'"il reste encore beaucoup à faire, particulièrement en ce qui concerne la réticence à la vaccination et la désinformation". Sera également abordée la question de la livraison rapide de vaccins aux pays qui en ont le plus besoin.
La préparation de la COP26
Egalement à l'ordre du jour jeudi, la préparation de sommets à venir, tels que la COP26 et la COP 15 sur la diversité biologique. "Dans la perspective du sommet de la COP26, il nous faut une riposte mondiale ambitieuse face au changement climatique", affirme le président du Conseil européen, Charles Michel.
La question migratoire
Enfin, vendredi, les chefs d'Etat et de gouvernement se pencheront sur la question des migrations. C'est la situation à la frontière avec la Biélorussie qui devrait être au cœur des discussions. Le but sera "d'assurer le suivi de la mise en œuvre des conclusions du Conseil européen de juin sur la dimension extérieure des migrations, en particulier pour ce qui est du financement", écrit l'ex-Premier ministre belge.
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