Amoureuse d'un homme, elle avait "emprunté" un bébé pour lui faire croire qu'il était né de leur relation

Son plan désespéré a fonctionné pendant six mois. Charmaine Wilson, une infirmière britannique, a fait croire à un homme avec qui elle avait eu une aventure alcoolisée d'un soir, en 2012, qu'un enfant était né de cette nuit d'amour. La jeune femme de 25 ans a voulu rendre l'histoire plus crédible en "empruntant" un véritable bébé à une amie, rapporte la BBC. Un mensonge pour lequel elle a été condamnée à 16 semaines de prison, même si elle n'en a finalement effectué que quatre. Elle a été relâchée lundi 1er décembre, mais reste en période probatoire. 

L'histoire débute en 2012. Après leur éphémère aventure, la jeune femme harcèle son amant sur les réseaux sociaux, par e-mails et par téléphone. Mais c'est en croisant par hasard l'homme dans les couloirs du Princess of Wales Hospital de Bridgend (pays de Galles, Royaume-Uni), où elle travaille, que l'infirmière passe à l'action. Prenant dans ses bras le nouveau-né d'une de ses amies, elle lui fait croire qu'il est le fruit de leur éphémère union.

"Mon mensonge est devenu hors de contrôle"

Devant la suspicion du pseudo papa, Charmaine Wilson va plus loin. Quelques jours plus tard, elle profite de son statut d'infirmière pour falsifier un test ADN ainsi qu'un certificat de naissance, qu'elle envoie à son amant. Durant les mois qui suivent, la famille du jeune homme, convaincue de la véracité de la version de la jeune femme, couvre le bébé de cadeaux. La supercherie dure six mois, durant lesquels la jeune femme "emprunte" de temps à autre le bébé de son amie. C'est finalement lorsque le jeune "papa" poste une photo de lui et de sa progéniture sur Facebook qu'un membre de la véritable famille de l'enfant reconnaît le bébé.

Interrogée par les enquêteurs, l'infirmière a expliqué que "ce mensonge avait fait boule de neige, et est devenu hors de contrôle (...) Je ne savais pas comment l'arrêter." Si, aujourd'hui, elle regrette, la famille de son amant éphémère a quant à elle été profondément traumatisée. Après le procès, la mère du jeune homme – lequel n'a pas d'enfant à ce jour – était effondrée : "Je pense que nous avons vécu un deuil familial en ayant perdu un enfant. J'ai honnêtement pensé qu'il était mon petit-fils."