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Vidéo Les Klarsfeld ont réussi à faire juger le nazi Klaus Barbie pour crimes contre l'humanité, une première en France

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
VIDEO. Les Klarsfeld ont réussi à faire juger le nazi Klaus Barbie pour crimes contre l'humanité, une première en France
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Article rédigé par France 2
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Le procès de Klaus Barbie à Lyon en 1987 est l’aboutissement d’un combat de seize ans pour Beate et Serge Klarsfeld. Le couple franco-allemand n’a pas cessé de traquer les criminels nazis et leurs complices en France et dans le monde. Le "boucher de Lyon" sera condamné à la prison à perpétuité. Extrait du magazine "13h15 le dimanche" du 11 février.

Beate et Serge Klarsfeld traquent le criminel nazi Klaus Barbie jusqu’en Bolivie où ils attirent l’attention du monde entier sur l’impunité dont jouit le "boucher de Lyon" dans le pays. C’est la chute des généraux boliviens qui va mettre un terme à trente ans de protection. Le nouveau régime démocratique de La Paz expulse en février 1983 vers la France celui qui croit alors rentrer en Allemagne. Il atterrira en fait dans la capitale des Gaules, là où tout a commencé…

Le 11 mai 1987, c’est un homme de 74 ans qui comparaît pour un procès historique. C’est la fin d’un combat de seize ans pour le couple franco-allemand qui n’a cessé de débusquer les criminels nazis et leurs complices collaborationnistes en France et dans le monde. A eux deux, Beate et Serge Klarsfeld ont réussi, à force de recherches et d'actions, à faire juger Klaus Barbie pour crimes contre l’humanité. Une première en France !

La justice est passée

"Un jour de printemps 44, Barbie liquide le foyer d’enfants juifs d’Izieu (vidéo) par cette rafle qui devait les conduire sur la rampe de Birkenau-Auschwitz, où j’aurais dû moi-même arriver à l’âge de huit ans, en 1943 avec mon père, si le fragile double-fond d’un placard ne m’avait sauvé des recherches de Brunner et de ses gestapistes", déclare à la barre maître Serge Klarsfeld. "C’était la première plaidoirie d’avocat. Il y en avait quarante. Beaucoup d’émotion. Sa culpabilité était établie par les documents. J’ai fait entrer les enfants dans le tribunal", explique-t-il au magazine "13h15 le dimanche" (Facebook, Twitter, #13h15).

Dans la salle, Ita-Rose Halaunbrenner. A 70 ans, elle avait accompagné Beate à La Paz pour dénoncer la présence en Bolivie de Klaus Barbie. Son mari et son fils avaient été arrêtés par l’officier SS, devant le reste de la famille. L’un sera torturé et exécuté, l’autre déporté. Son fils Alex pleure encore aujourd’hui à l’évocation du témoignage de sa mère pendant le procès. Le 4 juillet 1987, le chef de la section IV dans les services de la police de sûreté allemande basée à Lyon sera condamné à la prison à perpétuité pour crimes contre l’humanité. Madame Halaunbrenner s’éteint quelques mois plus tard. Pour elle, la justice est passée.

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