Histoire : sur les traces de Mata Hari
La ville natale de Mata Hari, Leeuwarden aux Pays-Bas, est cette année la capitale européenne de la culture, et consacre une grande exposition à la plus célèbre des espionnes.
En 1917, trois ans de guerre ont mis la France à genoux. Un million d'hommes sont morts, plus de 1,5 million sont prisonniers. La guerre de tranchées s'enlise dans l'horreur et le sang. Pour lutter contre le défaitisme, partout, on traque les espions. Et qui mieux qu'une femme aux mœurs légères, danseuse et espionne, pour incarner la trahison ? Margaretha Zelle, alias Mata Hari, a-t-elle vraiment trahi la France pour l'Allemagne, ou est-elle le bouc émissaire idéal ?
"On n'aurait jamais dû l'exécuter"
Les deux, pour l'arrière-petit-fils du commandant Bouchardon, l'homme qui la condamna à mort : "Aujourd'hui, on peut dire pour résumer que Mata Hari est légalement coupable, parce qu'effectivement, elle était engagée pour les Allemands, mais légitimement, elle travaillait effectivement pour nous, et on n'aurait jamais dû l'exécuter", résume Philippe Collas, auteur de Mata Hari, la dernière danse de l'espionne.
Mata Hari a 27 ans lorsqu'elle arrive à Paris, tout juste divorcée. Dans la capitale française, elle devient danseuse exotique et invente le striptease. Elle crée un personnage qu'elle entoure de légende. Mata Hari, œil du jour en malais. Le Tout-Paris se presse pour la voir. Elle est une artiste reconnue, danseuse, mais aussi courtisane. Lorsque la guerre éclate, elle est à Berlin. À court d'argent, elle accepte qu'un diplomate allemand règle ses dettes en échange de renseignements. Mata Hari devient alors l'agent H21.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.