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Elections en Catalogne : dans le camp de Carles Puigdemont, on revendique un "message à toute l'Europe"

A Barcelone, dans le quartier général de Junts per Catalunya, jeudi soir, on saluait la force du "symbole" : la formation du président en exil reste la première formation indépendantiste.

Article rédigé par Grégoire Lecalot, franceinfo - Edité par Mariam El Kurdi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des partisans de Carles Puigdemont célèbrent la victoire des indépendantistes aux élections de jeudi 21 décembre 2017. (TONI ALBIR / EFE)

Les partisans de Carles Puigdemont n’avaient pas vu grand. Des centaines de personnes se sont entassées dans un petit hôtel du centre de Barcelone, dans la soirée de jeudi 21 décembre, pour assister à la soirée électorale. Junts per Catalunya, la formation de Carles Puigdemont, l'ancien président de la Generalitat, reste la principale force du bloc indépendantiste, vainqueur des élections régionales jeudi 21 décembre.

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Junts per Catalunya était en perte de vitesse dans les sondages, distancé par une formation indépendantiste concurrente, l’ERC d’Oriol Junqueras, actuellement en prison. Mais pour David, qui s’est occupé de la publicité de la campagne, les électeurs ont voulu envoyer un message fort à Madrid. "Le peuple catalan était bien conscient de l’importance de ces élections et qu’il était vital que tous les indépendantistes soient unis", estime-t-il.

Une participation massive

Junts per Catalunya remporte 34 sièges, deux de plus que l'ERC, l'autre grande formation indépendantiste, et trois sièges derrière le vainqueur, la formation de centre droit Cuidadanos, unioniste.

Pas moins de cinq millions d’électeurs ont voté pour renouveler les institutions de la province catalane, après le réferendum non autorisé du 1er octobre qui a provoqué la mise sous tutelle de la Catalogne par le gouvernement espagnol. Le taux de participation atteint près de 82% des voix.

L'espoir d'une entente entre les camps pro-indépendance

C'est historique, assurent les partisans de l'indépendance. "Je connais des gens qui sont encartés ERC qui ont décidé que cette fois, ils allaient voter pour le président légitime, assure David. Comme symbole, comme message à toute l’Europe que le président tient son pouvoir du peuple et non du gouvernement de Madrid."

Pour les militants de Junts per Catalunya, une des priorités est donc de négocier le retour de Carles Puigdemont, en exil à Bruxelles, et l’élargissement des prisonniers. Pour Naria, c’est aussi la poursuite du processus d’indépendance. "Moi je suis contente, j’ai de l’espoir. On devrait s’entendre. On devrait avoir une reconnaissance européenne parce que nous, la moitié de la population, nous avons cet espoir d’avoir l’indépendance. On a maintenant des personnes qui sont en prison pour ces idées. Ça c'est l’Europe, donc on doit lutter pour ça", dit-elle. En attendant les regards se tournent vers Madrid, non sans inquiétude quant à la réaction du gouvernement de Mariano Rajoy.  

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