Elections en Catalogne : Mariano Rajoy refuse de rencontrer l'ex-président catalan Carles Puigdemont

Article rédigé par franceinfo
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Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, à Barcelone, le 19 décembre 2017. (JAVIER SORIANO / AFP)

"Je suis prêt à rencontrer Mariano Rajoy, à Bruxelles ou dans un autre endroit de l’Union européenne, mais pas en Espagne", a déclaré, peu avant, le leader indépendantiste depuis Bruxelles.

Ce qu'il faut savoir

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a annoncé refuser de rencontrer l'ancien président catalan Carles Puigdemont au lendemain de la victoire des indépendantistes lors des élections régionales en Catalogne, vendredi 22 décembre. "Moi je compte m'asseoir auprès d'une table de négociation auprès de celle qui a gagné les élections madame Arrimadas" (leader du parti des unionistes), a-t-il déclaré.

 Rajoy refuse de rencontrer Puigdemont. "Le moment est venu d'engager un dialogue", a déclaré l'ex-président de Catalogne et de "réparer les dégâts" causés par l'application de l'article 155 de la Constitution espagnole, autrement dit la mise sous tutelle de la région par Madrid. "Je suis prêt à rencontrer Mariano Rajoy, à Bruxelles ou dans un autre endroit de l’Union européenne, mais pas en Espagne", a-t-il précisé. Une proposition écartée par le chef du gouvernement espagnol peu après.

Des indépendantistes minoritaires en voix. Les indépendantistes peuvent dire merci au système de pondération de voix profitant aux régions rurales, où ils sont bien implantés. Car sur l'ensemble de la région, ils n'ont obtenu que près de 48% des voix contre 52% pour les formations opposées à l'indépendance. Le parti centriste Ciudadanos enregistre notamment un bond de 8 points (et 12 sièges) depuis les dernières élections en 2015.

Une coalition à construire. S'ils veulent gouverner la région, trois partis indépendantistes vont devoir parvenir à un accord de coalition : Ensemble pour la Catalogne (parti de Carles Puigdemont, 34 sièges), ERC (gauche indépendantiste menée par Oriol Junqueras, en détention provisoire, 32 sièges) et la CUP (gauche révolutionnaire, 4 sièges).

 Une claque pour Mariano Rajoy. "L'Etat espagnol a été vaincu. Rajoy et ses alliés ont perdu !", s'est exclamé Carles Puigdemont. De fait, le Parti populaire du chef du gouvernement n'a obtenu qu'un faible score de 4,24% et trois sièges. Silencieux jeudi soir, il pourrait s'exprimer vendredi après-midi.