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Catalogne : Mariano Rajoy "va devoir infléchir sa position", après une "défaite historique"

Mathieu Petithomme, politologue, spécialiste de l’Espagne, a commenté vendredi pour franceinfo la "défaite terrible" infligée aux libéraux de Mariano Rajoy, lors des élections régionales en Catalogne. 

Article rédigé par franceinfo
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Mariano Rajoy le 18 décembre 2017 à Barcelone.  (ERIC GAILLARD / REUTERS)

En Catalogne, les partis indépendantistes conservent la majorité absolue au parlement régional. "Le bras de fer va continuer" entre Carles Puigdemont et Mariano Rajoy, a réagi le politologue Mathieu Petithomme, vendredi 22 décembre sur franceinfo.

Selon ce spécialiste de l'Espagne, "on revient un peu à la situation antérieure au référendum du mois d’octobre. Puigdemont est quelqu’un de très pragmatique". S’il doit faire une déclaration pour renoncer temporairement à une déclaration unilatérale d’indépendance, "il le fera mais il le fera dans une de ses formules alambiquées" pour lui permettre "une porte de sortie".

Logique de victimisation

Puigdemont va en théorie devenir président de la Catalogne, donc "il peut revenir librement en se disant qu'après tout, si la police nationale [lui] remet les menottes, on va repartir dans une logique de victimisation et ce sera en [sa] faveur", car il y a un problème politique pour le gouvernement central qui "hier pouvait le mettre en prison et le condamner et aujourd’hui beaucoup moins".

Désormais, "la balle est dans le camp de Madrid qui va devoir infléchir sa position" alors que Puigdemont en ressort "re-légitimé".

"Défaite terrible" pour Ciudadanos

Pour l’instant Mariano Rajoy, élu depuis 2011, n’a pas réagi aux résultats de ces élections régionales et "il a le temps avec les négociations à venir". Mariano Rajoy est "quelqu’un qui en général ne prend pas position. Je pense qu’il ne va pas prendre position aujourd’hui et va laisser ses adversaires jouer leurs cartes".

Le parti populaire n’a obtenu que trois sièges à l’assemblée et "c’est une défaite historique", pour autant, le politologue ne "pense pas qu’il soit sur la sellette". Au-delà de cette "défaite terrible", Ciudadanos, le parti qui concurrence à droite le parti de Mariano Rajoy a obtenu 37 sièges dans cette assemblée catalane, alors que le Parti populaire n'en a obtenu que trois et "ce scrutin a un écho plus général sur ce qui se passe à droite de l’échiquier politique, dans la concurrence entre Ciudadanos et le parti populaire ". 

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