Catalogne : la Belgique requiert l'exécution du mandat d'arrêt contre Puigdemont
L'ancien chef du gouvernement catalan est poursuivi pour "rébellion", "sédition" et "malversations". Le délit de rébellion est passible d'un maximum de trente ans de prison en Espagne.
Le président destitué de la Catalogne va-t-il être arrêté ? Le parquet belge a demandé, vendredi 17 novembre, à la justice de mettre en œuvre le mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne à l'encontre du dirigeant séparatiste catalan Carles Puigdemont et de quatre ex-ministres de l'exécutif régional, ont annoncé leurs avocats.
"Le procureur a demandé la mise à exécution du mandat d'arrêt européen" devant le juge qui devra, in fine, statuer à ce sujet, a indiqué l'un des avocats. La défense pourra "plaider le 4 décembre", a-t-il précisé, décrivant la première comparution à Bruxelles des anciens responsables de l'exécutif catalan comme "très sereine".
Madrid se pliera à la décision belge
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a affirmé qu'il se plierait à la décision de la justice belge. "Je fais confiance au pouvoir judiciaire et, par-dessus tout, je respecte et me conforme à ses décisions (...) Si nous commençons à remettre cela en question, je ne pense pas que nous serons sur la bonne voie", a répondu Mariano Rajoy.
Les cinq indépendantistes sont poursuivis notamment pour "rébellion", "sédition" et "malversations". Le délit de rébellion est passible d'un maximum de trente ans de prison en Espagne. L'exil belge de Carles Puigdemont rend atypique la campagne pour les élections régionales du 21 décembre en Catalogne. Le président destitué a annoncé qu'il était candidat en tant que chef de file d'une liste "transversale", soutenue par son parti d'origine, le PDeCAT (conservateur).
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