Manifester en Espagne est devenu une habitude
Baisse des salaires, privatisation et réduction des dépenses publiques sont à l'origine d'un boulversement social sans précédent depuis la fin du franquisme. Juges, médecins, conducteurs de bus ou éboueurs, toutes les catégories professionnelles sont unies pour dire non à l'austérité. La colère s 'est accentuée après la mise en place du plan de sauvetage, à hauteur de 100 milliards d'euros, des banques. Car, dans le même temps, des dizaines de milliers de foyers espagnols, incapables de faire face aux traites de leur emprunt immobiler sont expropriés.
«Ils sauvent nos banques mais ferment les hôpitaux», proclamait une banderole lors de la manifestation hebdomadaire des médecins et personnel de santé contre la fermeture de six hôpitaux à Madrid. C'est bien tout un peuple uni contre la récession avec un nouveau corrolaire : l'exil. En 2011, 370.000 espagnols ont opté pour l'immigration. C'est dix fois plus qu'avant la crise de 2008.
Mais, contrairement à la Grèce, les mouvements sociaux n'ont pas donné lieu à des actes de violence politique.
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