Espagne : des élections législatives tendues et incertaines
Les élections législatives en Espagne se tiennent le week-end prochain. Lundi 14 décembre, le débat entre les candidats des partis de droite et de gauche s'est déroulé dans une atmosphère très tendue.
Débat politique d'une rare violence lundi soir en Espagne. Le Premier ministre sortant Mariano Rajoy et son rival socialiste Pedro Sanchez se sont affrontés violemment sur l'emploi et la corruption. "Je vous mets en garde car, si vous continuez à être Premier ministre, le coût pour notre économie et nos institutions sera énorme parce qu'un Premier ministre, monsieur Rajoy, doit être honnête et vous, vous ne l'êtes pas", a lancé Pedro Sanchez. "Votre intervention est minable, mesquine et détestable. Elle vous poursuivra toute votre vie", a répondu Mariano Rajoy.
La montée des centristes
Le candidat conservateur brigue un 2e mandat. Il est actuellement en tête avec 28% des intentions de vote malgré des accusations de corruption qui touchent des membres de son parti. Son bilan économique est plutôt positif, mais son adversaire socialiste, distancé dans les sondages, martèle que le chômage touche plus de 20% de la population espagnole. À cinq jours du premier tour, ils sont nombreux à être indécis et le débat d'hier n'a pas vraiment changé la donne. Derrière les deux courants majoritaires, Podemos continue sa percée dans les sondages. Ce parti de la gauche anti-austérité est crédité de 18% des voix. Mais la révélation, c'est Albert Rivera, 36 ans, qui dirige Ciudadanos, une nouvelle formation centriste qui approche des 20% et incarne une nouvelle génération de la politique espagnole.
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