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Vidéo "Si ce que vous dites est vrai, ça s'appelle de la corruption", affirme le premier vice-président du SIAAP à propos de soupçons sur un marché de l'eau

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VIDEO. "Si ce que vous dites est vrai, ça s'appelle de la corruption", affirme le premier vice-président du SIAAP à propos de soupçons sur un marché de l'eau
VIDEO. "Si ce que vous dites est vrai, ça s'appelle de la corruption", affirme le premier vice-président du SIAAP à propos de soupçons sur un marché de l'eau VIDEO. "Si ce que vous dites est vrai, ça s'appelle de la corruption", affirme le premier vice-président du SIAAP à propos de soupçons sur un marché de l'eau ("CASH INVESTIGATION" / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

"Si tous ces éléments sont vrais, il y a largement de quoi faire au niveau judiciaire", estime le premier vice-président du Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne. Le magazine "Cash" vient de lui montrer un document exclusif portant de graves accusations contre Veolia et une de ses filiales… Extrait de "L’eau : scandale dans nos tuyaux", une enquête de Marie Maurice diffusée le 13 mars 2018 sur France 2.

Elise Lucet montre à Mao Péninou, premier vice-président de la SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne), un document exclusif contenant de "graves accusations", dit-elle. Il s'agit d'une dénonciation pénale au procureur de Paris, qui explique comment Veolia serait intervenu, pendant deux années, pour écarter un concurrent italien sur un marché public.

 "Un mois avant la date limite de dépôt des offres du marché de Clichy, en février 2014, précise la journaliste, Patrick Barbalat, directeur-adjoint d'OTV, une filiale de Veolia qui travaille avec le SIAAP, se présente dans un hôtel à Paris où se trouve le Pdg de la société italienne Passavant. Il lui a proposé d'augmenter de 100 millions d'euros le prix que sa société allait inclure à l'appel d'offres de Clichy contre 1 million d'euros…"

 "On est rentré dans un système de truquage de marchés"

 "En clair, 1 million d'euros pour perdre un contrat, comment cela s'appelle-t-il d'après vous ?" demande la présentatrice du magazine "Cash Investigation". Mao Péninou, également adjoint à la mairie de Paris, répond sans hésiter : "Ça s'appelle de la corruption, des marchés truqués. C'est inacceptable et c'est exactement là-dessus que nous attendons que la justice nous donne les éléments rapidement. C'est scandaleux."

 Acte 2 : "Veolia gagne ce fameux marché de Clichy, ajoute Elise Lucet, et Passavant s'apprête à déposer un recours au tribunal administratif. Veolia convoque les Italiens dans un hôtel. Selon la plainte, Didier Le Tallec, d'OTV, a proposé à monsieur Schiavio entre 20 et 25 millions d'euros, payables sous la forme de contrats de sous-traitance d'OTV à Passavant en échange de l'abandon du recours…" Pour le premier vice-président de la SIAAP, "on est manifestement rentré dans un système de corruption, d'ententes et de truquage de marchés. Si tous ces éléments sont vrais, il y a largement de quoi faire au niveau judiciaire".

Extrait de "L’eau : scandale dans nos tuyaux", une enquête de Marie Maurice diffusée le 13 mars 2018 sur France 2.

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