Une campagne de mécénat lancée pour "sauver le canal du Midi"
Voies navigables de France espère récolter dix millions d'euros de dons sur cinq ans pour arracher et replanter des milliers de platanes malades.
Les amateurs du canal du Midi sont appelés à se mobiliser. Voies navigables de France (VNF), gestionnaire du canal, a lancé une campagne d'appel aux dons, mercredi 17 juillet, pour financer l'abattage des 42 000 platanes menacés par un champignon tueur et la replantation d'arbres le long de cet ouvrage classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Ces arbres, pour la plupart bicentenaires, sont attaqués depuis 2006 par le chancre coloré, maladie ravageuse contre laquelle il n'existe aucun traitement. Environ 10 000 arbres sont aujourd'hui malades et les 32 000 restants sont menacés, selon VNF.
Les campagnes d'abattage, qui ont commencé doucement en 2006, se sont accélérées et, en 2013, près de 3 600 arbres auront été abattus. Parallèlement, une campagne de replantation a été engagée ; si rien n'était fait, l'inscription au patrimoine mondial pourrait être remise en cause. Un vaste programme de replantation a été validé récemment par la Commission supérieure des sites. Ce plan devrait coûter plus de 200 millions d'euros au cours des vingt prochaines années, à répartir en trois tiers : l'Etat et VNF, les collectivités territoriales et des financements autres, dont le mécénat.
Objectif : 10 millions d'euros sur cinq ans
Environ 300 000 dépliants et 5 000 affiches à destination du grand public vont ainsi être distribués en août, en particulier via les mairies, les offices du tourisme et les aires d'autoroute. Parallèlement, des actions seront menées en direction des entreprises locales puis, à la rentrée, en direction des "grands mécènes", selon Marc Papinutti, directeur général de VNF.
Voies navigables de France espère récolter dix millions d'euros sur cinq ans (30 millions sur vingt ans). D'autres pistes de financement sont à l'étude : l'augmentation des péages à la navigation sur le canal, une participation des agences de l'eau, des taxes de séjour à la journée… VNF précise avoir tiré les leçons de la pandémie et ne replantera pas une seule et même espèce susceptible d'être victime d'une épidémie incurable.
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