Elle aussi veut vous faire préférer le train. Dans une nouvelle étude publiée mercredi 27 octobre, l'association Greenpeace appelle l'Union européenne à interdire les vols pour lesquels un trajet en train en moins de six heures est disponible.L'association révèle d'ailleurs qu'un tiers des 150 liaisons aériennes moyen-courrier les plus fréquentées d'Europe (51 sur 150 lignes) disposent d'ailleurs déjà d'une alternative ferroviaire de moins de six heures. Les trois liaisons les plus fréquentées dans l'UE (Paris-Toulouse, Paris-Nice et Athènes-Thessalonique) en font même partie.Dans le détail, 21 liaisons disposent même d'une alternative ferroviaire en moins de quatre heures, y compris pour certaines liaisons internationales comme Amsterdam-Paris, Amsterdam-Francfort, Bruxelles-Francfort et Paris-Francfort. La liste complète est disponible à cette adresse (en anglais)."Changer notre façon de nous déplacer"Face à ce constat, Greenpeace demande à l'UE de "changer radicalement notre façon de nous déplacer", d'améliorer l'accès au train et de développer les lignes ferroviaires. Jugeant "nécessaire" une réduction du trafic aérien, pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, l'ONG appelle à "redynamiser le transport ferroviaire", "parent pauvre des politiques publiques européennes".Les vols de moins de 1 500 km représentent un quart des émissions du secteur aérien européen, constate l'ONG. "On émet 10 fois plus d'équivalent CO2 quand on fait Paris-Amsterdam en avion plutôt qu'en train, alors que ce trajet peut se faire en moins de 3h30 en train", illustre Sarah Fayolle, spécialiste des transports à Greenpeace France.