Cet article date de plus d'onze ans.

Transition énergétique: le Medef rejette le texte, "sauf changement majeur"

Lancé il y a huit mois par le gouvernement, le débat sur la transition énergétique doit déboucher sur un projet de loi à l'automne. Mais les participants n'ont pu aboutir à un consensus.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le nouveau patron du Medef, Pierre Gattaz, et le président de la République, François Hollande, le 4 juillet 2013 à l'Elysée (Paris). (THOMAS SAMSON / AFP)

"A ce stade, sauf changement majeur, le Medef n'envisage pas d'endosser en tant que tel ce document." Le texte final issu du débat national sur la transition énergétique, dont francetv info s'est procuré une version quasi définitive, ne plaît pas au Medef : l'organisation patronale a annoncé jeudi 18 juillet qu'elle le rejetait.

Lancé il y a huit mois par le gouvernement pour dessiner le futur énergétique de la France, le débat doit déboucher sur un projet de loi à l'automne. La journée de clôture, jeudi, était censée permettre de finaliser les recommandations des participants au gouvernement. Dans les conditions actuelles, elle pourrait aboutir à une synthèse a minima, endossée par le seul comité de pilotage. Le gouvernement devrait alors trancher sur l'essentiel.

Un objectif sur les énergies renouvelables contesté

La décision du Medef n'est pas une surprise : l'organisation a largement fait part de ses réticences lors des dernières étapes de la négociation. Pour l'organisation, le texte final "comporte de nombreux points qui ne font pas l'objet d'un consensus". "Dans cette perspective, (le Medef) considère que cela n'aurait pas de sens d'endosser ce document."

La principale confédération patronale, qui représente, avec la CGPME et la FNSEA les employeurs dans ce débat, s'oppose notamment aux prises de position sur la baisse du nucléaire et sur la division par deux de la demande énergétique en 2050.

Le Medef dit s'étonner qu'un objectif "chiffré" en matière d'énergies renouvelables (30 à 40% de la production d'électricité en 2030) figure dans le texte, "alors qu'il n'a pas été discuté par les groupes de travail", souligne Michel Guilbaud, directeur général de l'organisation. La facilitatrice du débat, Laurence Tubiana, a été informée de la décision du Medef mercredi soir. "Ce n'est pas spécialement drôle, il y a eu beaucoup de travail pour rapprocher les points de vue", déplore-t-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.