Traité contre la pollution plastique : le début des négociations bloqué par un bras de fer politique
"Nous passons à côté de ce qui nous réunit ici, à savoir la pollution plastique." Les 175 pays réunis à Paris pour élaborer les premiers contours d'un traité contre la pollution plastique n'avaient pas réussi à entamer les négociations sur le fond du sujet, mardi 30 mai, du fait d'un blocage sur les règles d'adoption finales du texte.
L'Arabie saoudite et plusieurs pays du Golfe, ainsi que la Russie, la Chine, l'Inde ou encore le Brésil, refusent que le futur traité soit approuvé par un vote à la majorité des deux tiers si aucun consensus n'était trouvé. Face à eux, une majorité de pays défendent le vote comme ultime recours. Ils considèrent, a minima, que cette question peut être tranchée ultérieurement. La discussion, qui a commencé en séance plénière lundi après-midi, a encore occupé la totalité des délégations toute la journée de mardi.
La plénière a été levée en début de soirée. Un groupe informel a été chargé de poursuivre les échanges, avec le mandat de trouver une issue permettant le début des négociations mercredi matin. "Nous passons à côté de ce qui nous réunit ici, à savoir la pollution plastique", avait tonné mardi matin Camila Zepeda, de la délégation mexicaine. "Nous perdons du temps et de l'énergie dans des discussions qui tournent en rond (...) Passons à l'essentiel", a réclamé Camila Zepeda, de la délégation mexicaine. "C'est le droit des Etats membres de faire des suggestions" et "nous ne sommes pas favorables à la définition erronée du consensus de certains Etats", a répliqué un diplomate de l'Iran, pays lui aussi opposé.
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