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Scandale du chlordécone : l’État reconnaît que le pesticide est à l’origine de nombreux cancers de la prostate

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Scandale du chlordécone : l’État reconnaît que le pesticide est à l’origine de nombreux cancers de la prostate
Scandale du chlordécone : l’État reconnaît que le pesticide est à l’origine de nombreux cancers de la prostate Scandale du chlordécone : l’État reconnaît que le pesticide est à l’origine de nombreux cancers de la prostate (France 2)
Article rédigé par France 2 - Y.Relat, Martinique la 1ère, L.Barbier
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La toxicité du chlordécone était connue depuis le début des années 70. Mais par dérogations successives, ce pesticide a malgré tout été utilisé dans les bananeraies des Antilles jusqu’en 1993. Il a provoqué une multiplication des cancers de la prostate ces dernières décennies, en Guadeloupe comme en Martinique.

Le chlordécone est un poison invisible, présent depuis plus d’un demi-siècle dans les sols des bananeraies des Antilles. Ce pesticide cancérogène a été utilisé jusqu’en 1993 pour lutter contre des parasites, malgré des risques reconnus pour la santé. Presque 30 ans plus tard, les premières victimes du chlordécone vont être indemnisées.

Une première victoire pour les victimes

Depuis le lundi 20 décembre, l’État reconnaît officiellement les cancers de la prostate, dont souffrent de nombreux ouvriers agricoles qui ont manipulé du chlordécone, comme maladie professionnelle. C’est une première victoire pour maître Harry Durimel, l’avocat des victimes. "C’est une avancée parce qu’il faut l’admettre, tous les gouvernements antérieurs ont botté en touche", déclare-t-il. Pour être indemnisés, les demandeurs devront justifier de 10 ans d’exposition au chlordécone, et d’un cancer de la prostate diagnostiqué moins de 40 après la dernière exposition. 

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