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Pollution de l'eau : l'Anses bannit largement le S-métolachlore, un désherbant agricole très courant

Cet herbicide, utilisé pour le tournesol, le soja ou la betterave, se dégrade en des dérivés chimiques qui se retrouvent dans les sols et l'eau.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un champ de tournesols à Bouloc-en-Quercy (Tarn-et-Garonne), le 29 juillet 2021. (PAULINE PAUGET / HANS LUCAS / AFP)

Une décision contre l'avis du ministre de l'Agriculture. Les principaux usages du S-métolachlore, un puissant herbicide, vont être interdits en France, selon des décisions publiées jeudi 20 avril par l'Agence de sécurité sanitaire (Anses). Des dérivés de ce pesticide ont été détectés au-delà des limites autorisées dans des eaux souterraines, selon l'agence. 

>> INFOGRAPHIES Ce que l'on sait des résidus de pesticides dans l'eau du robinet de milliers de communes (et des incertitudes sur leur toxicité) 

Cet herbicide est utilisé principalement pour la culture du maïs ainsi que pour le tournesol, le soja ou la betterave. Il est autorisé depuis 2004, il y a presque vingt ans. La vente et la distribution de produits phytopharmaceutiques à base de S-métolachlore restera autorisée jusqu'au 20 octobre 2023 et les stocks de ces produits, largement employés sur le maïs, le tournesol et le soja, pourront être utilisés jusqu'au 20 octobre 2024.

Pollution des eaux souterraines

L'Anses avait annoncé en février vouloir interdire les principaux usages du S-métolachlore   : après usage dans les champs, cette substance se dégrade en des dérivés chimiques, des "métabolites", qui se retrouvent dans les sols, les eaux de surface et eaux souterraines – et donc potentiellement dans l'eau potable. Lors de "contrôles des eaux destinées à la consommation humaine", des dérivés de ce pesticide ont été "fréquemment détectés à des concentrations dépassant les normes de qualité", avait précisé l'agence. 

Le sort de cet herbicide avait suscité l'émotion dans le monde agricole, le syndicat majoritaire FNSEA réclamant son maintien "faute d'alternatives". Mais l'agence n'a pas accédé à leur demande. 

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