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Pesticides : plusieurs fabricants, dont Bayer et Syngenta, n'ont pas transmis à l'UE des études sur la toxicité de leurs produits

Les entreprises pointées du doigt assurent, elles, avoir respecté leurs obligations réglementaires.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des pesticides utilisés en Allemagne, le 25 mai 2023. (JENS BUTTNER / DPA / AFP)

Plusieurs grands fabricants de pesticides, dont Bayer et Syngenta, n'ont pas remis aux autorités sanitaires européennes des études sur la toxicité de leurs produits pour le cerveau, ont rapporté des chercheurs suédois, jeudi 1er juin. Les entreprises concernées assurent pour leur part avoir respecté leurs obligations réglementaires. Cette attitude semble être un "phénomène récurrent" et remet en cause le sérieux de l'évaluation par l'UE des risques sanitaires associés aux pesticides, selon une étude publiée dans la revue Environmental Health.

Les auteurs, les chercheurs suédois Axel Mie et Christina Ruden, se sont penchés sur les études menées par les producteurs de pesticides pour évaluer leurs risques en matière de développement du cerveau. Ces tests, réalisés en exposant des souris enceintes puis en étudiant leurs petits, font partie des données remises aux autorités sanitaires pour qu'elles décident de les approuver ou non.

"Nous avons regardé si les études remises à l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) ont aussi été communiquées aux autorités de l'Union européenne (UE)", explique l'étude. Or, sur 35 études réalisées de 1993 à 2015, neuf ont été remises aux Etats-Unis, mais pas à l'UE. Chacune concernait un pesticide différent et certaines ont mis en avant des problèmes de développement chez les animaux testés, comme une puberté tardive.

Interrogés par l'AFP, Bayer et Syngenta n'ont pas démenti que certaines études n'avaient pas été remises à l'UE, mais ont assuré que ce choix n'enfreignait pas leurs obligations en matière d'informations à donner aux autorités.

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