Pesticides : que valent les chartes de bon voisinage ?
Des associations ont déposé mardi 25 février des recours devant le Conseil d'État, estimant insuffisante la distance de 5 m entre les zones d'épandage de pesticides et les habitations. Des collectifs d'habitants se mobilisent. À Us (Val-d'Oise), la charte de bon voisinage mise en place il y a deux mois ne fait toujours pas consensus.
Il y a cinq ans, Karine Ivacheff s'est installée à Us, dans le Val-d'Oise. Des champs traités aux pesticides se trouvent à moins de 10 m de sa maison. Aujourd'hui, cette mère de famille craint pour sa santé et celle de ses trois enfants. Elle a déjà été gênée par les épandages dans les champs voisins. Pourtant, dans le Val-d'Oise, un guide des bonnes pratiques en matière d'épandage a récemment été signé : la charte de bon voisinage. Mais à la fin du document, à côté des signatures du préfet et des agriculteurs, on ne trouve aucune trace d'habitant ou d'association environnementale.
Une charte non contraignante, donc d'aucune utilité ?
Grégory Potin, céréalier qui possède quelques champs limitrophes des habitations, a signé cette charte. Pour lui, elle va dans le bon sens. Mais pour l'association écologiste Val-d'Oise Environnement, cette charte, qui n'est pas contraignante, n'a aucune utilité. Pourquoi les riverains et les associations n'ont-ils pas été davantage associés à la charte. Sur cette question, le préfet du Val-d'Oise n'a pas souhaité nous répondre.
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