Il y a cinq ans, Karine Ivacheff s'est installée à Us, dans le Val-d'Oise. Des champs traités aux pesticides se trouvent à moins de 10 m de sa maison. Aujourd'hui, cette mère de famille craint pour sa santé et celle de ses trois enfants. Elle a déjà été gênée par les épandages dans les champs voisins. Pourtant, dans le Val-d'Oise, un guide des bonnes pratiques en matière d'épandage a récemment été signé : la charte de bon voisinage. Mais à la fin du document, à côté des signatures du préfet et des agriculteurs, on ne trouve aucune trace d'habitant ou d'association environnementale.Une charte non contraignante, donc d'aucune utilité ?Grégory Potin, céréalier qui possède quelques champs limitrophes des habitations, a signé cette charte. Pour lui, elle va dans le bon sens. Mais pour l'association écologiste Val-d'Oise Environnement, cette charte, qui n'est pas contraignante, n'a aucune utilité. Pourquoi les riverains et les associations n'ont-ils pas été davantage associés à la charte. Sur cette question, le préfet du Val-d'Oise n'a pas souhaité nous répondre.