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Pesticides : des particuliers et des associations lancent un "appel de La Rochelle" pour une véritable transition agricole

Une marche est organisée samedi 16 septembre à La Rochelle (Charente-Maritime) pour demander un plan de sortie des pesticides. Des cas de cancer sont attribués à la pollution de l'air et de l'eau localement.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Un agriculteur utilise du glyphosate dans un champ de maïs dans le département de la Sarthe, en avril 2021. Photo d'illustration. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Alors que l'Europe s'apprête à prolonger l'autorisation du glyphosate, une marche est organisée samedi 16 septembre à La Rochelle (Charente-Maritime) pour demander un plan de sortie des pesticides. Les associations locales, à l'origine de la marche, seront suivies par des syndicats, des ONG et des élus qui entendent mettre un terme à l'agriculture intensive.

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Franck Rinchet Girollet habite à côté de La Rochelle, dans une plaine agricole dans laquelle les études de qualité de l’air ont identifié la présence de 30 à 40 types de pesticides. Son fils, âgé de 6 ans et demi, se remet d’un cancer osseux. Avec d’autres parents dont les enfants sont aussi tombés malade, Franck Rinchet Grollet incarne et fédère le combat pour un environnement sain. "Une plaine comme la nôtre est l'exemple type de l'impact de l'agriculture intensive et des pesticides sur l'environnement et sur la santé", assure le membre de l'association "Avenir, santé, environnement".

Cette association a été créée par des familles. Il l'a rejointe après une étude de l’Inserm qui a établi qu’il y avait six fois plus de risque de cancers pédiatriques dans deux communes de son secteur. L’association demande la sortie des pesticides et une véritable transition agricole. Selon Franck Rinchet Grollet, "les vraies questions sont  'Pourquoi autorise-t-on ces produits dans l'environnement ? À quel moment va-t-on prendre conscience que l'impact est massif ?'" 

"Notre combat ne se mène pas contre les agriculteurs, ils utilisent des produits qui bénéficient d'autorisations de mise sur le marché et ils les achètent de façon légale."

Franck Rinchet Girollet

à franceinfo

Habituellement, le combat contre les pesticides est réglementaire et technique. La marche du samedi 16 septembre permet de voir le visage de ceux qui considèrent en subir les effets.

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