Glyphosate : trois députées LREM engagées contre le pesticide ont voté contre l'inscription de son interdiction dans la loi
"L'inscription dans la loi n'est pas toujours la solution la plus adaptée", s'est justifiée l'une d'elles.
Engagement présidentiel, la sortie du glyphosate d'ici 2021 ne sera finalement pas gravée dans la loi. Dans le projet de loi du ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, examiné en première lecture au Palais Bourbon mardi 29 mai, point d'article sur le glyphosate. En effet, l'Assemblée a rejeté tous les amendements qui voulaient inscrire dans les textes la sortie de l'herbicide dans les trois ans. Parmi ceux qui ont voté contre, trois députées LREM qui avaient... "pris publiquement position pour l’interdiction du glyphosate", note Le Parisien.
"Pas besoin de légiférer pour l'interdire"
En effet, Laurence Maillard-Méhaignerie, députée d'Ille-et-Vilaine, Christine Hennion, députée des Hauts-de-Seine, et Valérie Thomas, députée du Puy-de-Dôme, figurent parmi les votes contre, comme le remarque un journaliste sur Twitter.
Ces 3 députées LREM avaient réclamé, dans une tribune au Monde, l'interdiction du #glyphosate. Elles ont finalement voté contre... #coherence pic.twitter.com/RJFmKiQS9n
— Gaël Lombart (@gaellombart) 29 mai 2018
En octobre dernier, elles avaient toutes les trois signé une tribune dans Le Monde (article payant) qui était alors titrée : "Nous, députés de La République en marche, demandons une interdiction du glyphosate". Deux d'entre elles ont rapidement justifié ce revirement. "Pas besoin de légiférer pour l'interdire", a justifié Laurence Maillart-Méhaignerie. "L'inscription dans la loi n'est pas toujours la solution la plus adaptée", a ajouté Christine Hennion sur le réseau social.
L'engagement du Président de la République et du gouvernement est ferme et il est fort. Dans l'esprit des EGA nous faisons confiance aux acteurs pr organiser la fin du Glyphosate d'ici 3 ans. Si tel n'était pas le cas, nous l'interdirons. Pas besoin de légiférer pour l'interdire https://t.co/DIa9uLpPPO
— Laurence Maillart M (@LMaillart) 29 mai 2018
Cette tribune s'invitait dans un débat Européen et a permis de réduire la période de renouvellement à 5ans. Objectif: interdiction sous 3 ans, mise en place d'un plan d'action et suivi parlementaire. L'inscription dans la loi n'est pas toujours la solution la plus adaptée. https://t.co/N4EVm0TfAS
— Christine Hennion (@Ch_Hennion) 29 mai 2018
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