Cet article date de plus de sept ans.

Glyphosate : la Commission européenne "repousse le problème", regrette Yannick Jadot

Selon l'eurodéputé EELV, Yannick Jadot, le renouvellement de l'autorisation du glyphosate est "scandaleuse". "Il faut que la santé prime sur l'intérêt d'une compagnie comme Monsanto", souligne t-il.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Yannick Jadot, le 14 avril 2017. (DAMIEN MEYER / AFP)

"Tout ce qui va dans le sens d'un renouvellement de l'autorisation du glyphosate, c'est repousser le problème et se retrouver dans trois ou cinq ans avec le même scandale", a déclaré mardi 24 octobre sur franceinfo Yannick Jadot, eurodéputé EELV, après que la Commission européenne a proposé de renouveler pour 5 à 7 ans l'autorisation du glyphosate.

"Cela fait des mois que les écologistes se battent pour une interdiction immédiate du glyphosate, dont on sait aujourd'hui que c'est un cancérogène, que les dégâts pour la santé et l'environnement sont dramatiques. Il y a urgence à stopper le glyphosate", estime Yannick Jadot.

"Le Parlement a envoyé un signal très fort aux Etats membres"

Le Parlement européen a lancé un appel à éliminer progressivement l'herbicide controversé d'ici à fin 2022. "Le Parlement a envoyé un signal très fort aux Etats membres, en disant qu'il s'inscrit dans la voie de l'interdiction", assure Yannick Jadot. Mais l'avis du Parlement est consultatif, au contraire de celui des Etats membres et notamment la France.

L'eurodéputé écologiste demande que France "suive" la position du Parlement européen. "Ce serait quand même totalement fou que la France ne s'aligne pas sur le Parlement et préfère écouter Stéphane Travert [ministre de l'Agriculture], qui est quand même un sous-traitant de la FNSEA", estime l'eurodéputé.

"Il faut que la santé prime sur l'intérêt d'une compagnie comme Monsanto, qui a quand même été prise en flagrant délit de manipulation et de tricherie scientifique depuis des années", conclut Yannick Jadot.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.