Moins de bovins en France : Pierre Moscovici veut "rencontrer les responsables du monde agricole" après un rapport polémique de la Cour des comptes
La Cour des comptes veut calmer le jeu, après la polémique suscitée par un de ses rapports. "Je vais proposer de rencontrer les responsables du monde agricole, de la filière bovine aussi, pour discuter du fond du rapport, parce qu'il ne faut pas caricaturer", indique son premier président, Pierre Moscovici, jeudi 25 mai sur France Inter. Le document en question, publié lundi, recommande "une stratégie de réduction" du nombre de bovins en France, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
"Je veux dire aux agriculteurs que je comprends leur émotion, que je la partage, qu'il n'y a aucune hostilité de la Cour à l'élevage bovin", ajoute-t-il. Ce rapport a en effet échaudé le secteur. "Nous l'accueillons agacés et blessés", a réagi le président du syndicat agricole majoritaire FNSEA, mercredi sur franceinfo. S'il reconnaît que l'"agriculture doit fournir un effort", Arnaud Rousseau privilégie plutôt "des efforts" sur l'alimentation des vaches, directement liée à leur production de méthane.
"J'aimerais qu'on lise ce rapport complètement, parce que c'est un rapport sur les soutiens à la filière, ce n'est pas un rapport contre les éleveurs et contre l'élevage", assure Pierre Moscovici. D'après lui, ce document "dit qu'il y a des inégalités en la matière, qu'il faut renforcer les revenus de ceux qui souffrent" et "souligne le caractère indispensable (…) de l'élevage bovin, nécessaire à notre suffisance alimentaire. Je ne conçois pas une France sans agriculteurs", affirme-t-il.
Selon lui, "il faut prendre ce rapport comme ce qu'il est : une contribution au débat. Nous ne sommes pas un pouvoir ni un contre-pouvoir", rappelle-t-il, de ce fait "nous ne décidons rien". Le premier président de la Cour des comptes a par ailleurs "appelé le ministre de l'Agriculture" après la levée de boucliers suscitée par ce rapport. "Je vais m'entretenir avec lui", indique-t-il.
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