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"Méga-bassines" : la justice annule deux projets de retenues d'eau en Poitou-Charentes

Ces projets attaqués par des associations de défense de l'environnement visaient à créer des réserves d'une capacité totale d'environ trois millions de mètres cubes.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une réserve d'eau agricole dans le sud Vendée, à Nalliers, le 26 septembre 2022. (FRANCK DUBRAY / MAXPPP)

Deux projets de retenues d'eau destinées à l'irrigation agricole en Poitou-Charentes, surnommées "méga-bassines" par leurs opposants, ont été annulés mardi 3 octobre par la justice administrative, qui a pointé leur inadaptation aux effets du changement climatique. Ces projets visaient à créer et exploiter 15 réserves dites "de substitution", d'une capacité totale d'environ trois millions de mètres cubes.  

Le litige portait sur neuf retenues prévues sur les bassins de l'Aume et de la Couture dans les départements de la Charente, Charente-Maritime et des Deux-Sèvres ; et six autres dans le sous-bassin de la Pallu (Vienne). Des associations locales de défense de l'environnement avaient saisi le tribunal administratif de Poitiers pour faire annuler les arrêtés préfectoraux ayant autorisé, en 2021, ces projets portés par des collectifs d'agriculteurs irrigants. Le principe de ces retenues consiste à prélever de l'eau dans les nappes superficielles en hiver, pour la mettre à disposition d'agriculteurs irrigants en été quand la pluie se fait rare.

"Inexactitudes" dans l'étude d'impact environnemental

Une première décision consultée par l'AFP épingle des "inexactitudes, omissions et insuffisances" dans l'étude d'impact environnemental des neuf bassines programmées dans le bassin Aume-Couture. Ces dernières ont eu "pour effet de nuire à l'information complète de la population". Le tribunal considère par ailleurs que "le projet n'est pas associé à de réelles mesures d'économie d'eau et ne tient pas compte des effets prévisibles du changement climatique".

Dans la Vienne, les juges pointent un "sur-dimensionnement du projet" en termes de volumes d'eau à prélever pour remplir les réserves, au regard de ce que le milieu hydrologique local "est capable de fournir dans des conditions écologiques satisfaisantes" et compte tenu des "effets prévisibles du changement climatique".

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