La dissolution des Soulèvements de la Terre prononcée en Conseil des ministres
C'est acté. Le collectif écologiste des Soulèvements de la Terre a été dissous, mercredi 21 juin, en Conseil des ministres, a annoncé Gérald Darmanin, qui a répété que le collectif jouait "un rôle majeur dans la conception, la diffusion et la légitimation de modes opératoires violents". "Le recours à la violence n'est pas légitime en État de droit et c'est bien cela qui est sanctionné", a de son côté déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
En guise de contestations, les Soulèvements de la Terre ont appelé à des manifestations mercredi soir "devant les préfectures et sites Lafarge". Sur Twitter, le collectif a publié une carte qui recense "près de 90 rassemblements partout en France".
A gauche, les protestations face à cette dissolution sont nombreuses. La secrétaire nationale d'Europe Écologie Les Verts, Marine Tondelier, a dénoncé des "moyens surdimensionnés de répression" contre le mouvement.
Le gouvernement avait engagé la procédure de dissolution du collectif le 28 mars, quelques jours après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d'eau de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). "Sous couvert de défendre la préservation de l'environnement", les Soulèvements de la Terre "incitent à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence", justifie le gouvernement dans le décret de dissolution. Le gouvernement y liste une série d'actions menées par le mouvement et ayant entraîné des "destructions matérielles" et "des agressions physiques contre les forces de l'ordre".
Cette "provocation" aux "agissements violents contre les personnes ou les biens" est "d'autant plus suivie d'effets" que les Soulèvements de la Terre "utilisent largement" les "réseaux sociaux pour donner à ses mots d'ordre la plus large audience possible et valoriser ces modes d'actions violents", ajoute le texte. Le collectif, qualifié de "groupement de fait" par le gouvernement, se fonde "sur les idées véhiculées par des théoriciens, prônant l'action directe et justifiant les actions extrêmes allant jusqu'à la confrontation avec les forces de l'ordre", poursuit le décret.
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