Le gouvernement va lancer en 2019 un "bonus-malus" sur le plastique
La secrétaire d'Etat Brune Poirson s'est, en revanche, abstenue d'établir un calendrier pour la mise en place généralisée d'une consigne sur le plastique
La mesure devrait s'appliquer à partir de l'an prochain. Il sera plus cher d'acheter des produits en plastique quand celui-ci n'est pas recyclé, a annoncé dimanche 12 août Brune Poirson, secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire, annonçant un système de "bonus-malus".
"Demain, quand il y aura le choix entre deux bouteilles, l'une fabriquée en plastique recyclé et l'autre non, la première sera moins chère", a déclaré Brune Poirson, dont le ministre de tutelle est Nicolas Hulot, dans un entretien au Journal du dimanche. Le gouvernement veut arriver à un taux intégral de recyclage des plastiques d'ici 2025, promesse de campagne du président Emmanuel Macron.
Jusqu'à 10% de différence sur le prix
Actuellement, seul un quart des emballages en plastique sont recyclés, selon une étude publiée en mars par 60 Millions de consommateurs, qui soulignait que de nombreux autres types de produits, comme des jouets, ne peuvent pas même l'être.
Dans le détail, Brune Poirson a annoncé "un système de bous-malus allant jusqu'à 10% du prix des produits", sans préciser dans quelle proportion le dispositif abaisserait le coût des objets en plastique recyclé et relèverait celui de ceux qui ne le sont pas.
Brune Poirson s'est, en revanche, abstenue d'établir un calendrier pour la mise en place généralisée d'une consigne sur le plastique. Piste évoquée par le ministère en début d'année, il consiste à associer un emballage à une caution que le consommateur paye à l'achat du produit et récupère sous forme monétaire ou de bon d'achat lorsqu'il le restitue.
Le ministère compte, néanmoins, collaborer avec certaines villes pour expérimenter une "consigne solidaire" : "quand vous déposerez une bouteille en plastique, cela contribuera à financer un fonds en faveur d'une grande cause", promet Brune Poirson.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.