Environnement : en Grèce, certains pêcheurs renoncent au poisson pour nettoyer la mer

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Direction Amorgos, en Grèce. Sur cette île des Cyclades, certains pêcheurs sont même rémunérés pour ramasser ces déchets. Explications.
Environnement : en Grèce, certains pêcheurs renoncent au poisson pour nettoyer la mer Direction Amorgos, en Grèce. Sur cette île des Cyclades, certains pêcheurs sont même rémunérés pour ramasser ces déchets. Explications. (France 2)
Article rédigé par France 2 - M. Gracia, R. Duroselle, V. Koutsoukou, L. Bourgoin
France Télévisions
Direction Amorgos, en Grèce. Sur cette île des Cyclades, certains pêcheurs sont même rémunérés pour ramasser ces déchets. Explications.

À Amorgos (Grèce), Nikolas Vekris est venu nettoyer la mer. Sur cette île, certaines îles isolées sont jonchées de détritus chargés par la Méditerranée. "Il y a des bouteilles en plastique, plein de bouchons, je ne sais même pas comment il peut y en avoir autant. Moi, je suis né dans la mer. Sept décennies en mer, jour et nuit. Voir ça, c’est la pire chose qui puisse arriver", confie-t-il. Nikolas Vekris est rémunéré 385 euros pour l’opération. En échange, il arrête la pêche durant deux mois. L’idée vient des pêcheurs eux-mêmes. 

Un projet soutenu par des scientifiques 

"On a vu nos filets de pêche se vider. Dans le même temps, les filets ont commencé à se remplir de plastique. Donc on a eu cette idée d’arrêter de pêcher en avril et en mai pour laisser les poissons se reproduire", explique Michalis Krosman, président de l’association professionnelle des pêcheurs d’Amorgos. En 70 ans, Nikolas Vekris a vu le poisson se raréfier, mais ne perd pas espoir. Soutenu par les 40 pêcheurs de l’île et des scientifiques, il souhaite interdire totalement la pêche autour d’Amorgos d’avril à mai et bannir les activités à l’année dans trois zones protégées. Au port, les déchets déchargés partent pour Athènes (Grèce) et seront pour la plupart recyclés.  

Financé par des fondations et une cagnotte en ligne, le programme manque toutefois de moyens pour que tous les pêcheurs participent. "Tous les pêcheurs ont des familles et vivent de ce métier. (…) Si on arrête pendant deux mois, on a besoin de soutien financier", justifie l’un d’eux, Ioanis Psakis. 

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