Des chimistes américains ont découvert une méthode simple pour détruire certains "polluants éternels"
Les substances PFAS (per et polyfluoroalkylées) se désintègrent de façon extrêmement lente et sont utilisées dans de nombreux emballages. Ces polluants se retrouvent dans l'environnement et ont des impacts importants sur la santé.
Un espoir pour lutter contre la pollution ? Des scientifiques ont annoncé, jeudi 18 août, avoir trouvé une méthode pour détruire certains polluants, dits "éternels" en raison de leur résistance extrême et leur toxicité. Ces polluants sont présents dans de nombreux objets du quotidien et peuvent causer de graves problèmes de santé.
La technique, qui nécessite des températures relativement basses et des produits dits réactifs courants, a été mise au point par des chimistes aux Etats-Unis et en Chine, dont les travaux ont été publiés dans la revue Science (en anglais). Ces résultats offrent une potentielle solution à un problème persistant pour l'environnement, le bétail et les hommes.
Développés dans les années 1940, les PFAS (per et polyfluoroalkylées), qui se désintègrent de façon extrêmement lente, se retrouvent dans les emballages, les shampoings, les poêles antiadhésives ou encore le maquillage. Avec le temps, ces substances se sont répandues dans notre environnement : l'eau, le sol, l'air, les nappes phréatiques, les lacs et les rivières.
Des effets néfastes sur la santé
Une étude suédoise a ainsi montré, mi-août, que l'eau de pluie était impropre à la consommation partout sur Terre en raison d'un niveau trop élevé de PFAS. Selon certaines études, l'exposition aux PFAS peut avoir des effets sur la fertilité et le développement du fœtus. Elle peut aussi mener à des risques accrus d'obésité ou de certains cancers (prostate, reins et testicules) et une augmentation des niveaux de cholestérol.
Les méthodes actuelles pour dégrader ces polluants requièrent des traitements puissants, comme l'incinération à très haute température ou l'irradiation par ultrasons. Leur caractère quasi indestructible est lié aux longues liaisons carbone-fluor qui les composent. Mais les chercheurs sont cependant parvenus à identifier une faiblesse chez certains types de PFAS. A l'une des extrémités de leur molécule, un groupe d'atomes d'oxygène peut être ciblé par un solvant et un réactif courant à des températures moyennes de 80 à 120 degrés Celsius.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.