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Des associations appellent Engie à "sortir du charbon" avant la COP 21

Les associations du Réseau Action Climat ont écrit une lettre ouverte à François Hollande afin de lui demander de mettre fin à un projet de construction d'une centrale à charbon en Turquie par le groupe Engie (ex-GDF-Suez), l'un des partenaires de la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le charbon est l'énergie la plus polluante (image d'illustration) © REUTERS/Philimon Bulawayo)

La centrale d’Ada Yumurtalik est un énorme projet de centrale à charbon dans la baie d’Iskender à l’est de la Turquie. Cette centrale devrait produire 1.320 mégawatts, autrement dit presque autant d’électricité qu’une grosse centrale nucléaire. Mais le charbon est l'énergie la plus sale pour le climat, celle qui émet le plus de gaz à effets de serre.

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Dans la région, ce qui inquiète certaines associations autour de la centrale, ce sont aussi les particules fines qui se dégagent des cheminées et qui provoquent de nombreuses maladies respiratoires.

Le charbon représente 15% de l'activité d'Engie

500.000 personnes vivent à proximité, surtout grâce à la pêche et la culture des olives. Pour l’instant, cette centrale n’est pas sortie de terre mais le contrat a été signé en 2013 et l’entreprise assure poursuivre les discussions avec le gouvernement sur ce projet.

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Agacées par le discours très vert à l’approche de la COP 21 d’Engie, les associations veulent aussi montrer du doigt ces projets qui aggravent le problème climatique. Le charbon représente encore 15% de l’activité de l’entreprise française, soit 30 centrales émettant plus de 80 millions de tonnes de CO2.

"Il y a un vrai problème d'hypocrisie de la part d'Engie mais aussi de l'Etat français" assure Célia Gautier, porte-parole du Réseau Action Climat
En tant qu’actionnaire majoritaire d’Engie, l’Etat doit pouvoir influencer la politique de l’entreprise contre ces projets mauvais pour le climat, explique Malika Peyrault, des Amis de la Terre

 

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