: Vidéo Débat sur l'avenir des déchets radioactifs : la colère des antinucléaires
Le débat national sur la gestion des matières et déchets radioactifs a pour objectif d'éclairer les citoyens sur ce dossier complexe. Pour Charlotte Mijeon, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, ce débat est "indécent".
Le débat national sur la gestion des matières et déchets radioactifs a été lancé, mercredi 17 avril. Une initiative critiquée par les opposants au nucléaire. Ils ont publié une tribune dans Libération pour expliquer pourquoi ils ne participeront pas à ces discussions. Ces associations appellent à "arrêter la fuite en avant" de l'atome.
Pour Charlotte Mijeon, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, ce débat est "indécent". "On nous demande de participer alors même qu'il n'est pas question de remettre en question la production de ces déchets radioactifs, déplore-t-elle auprès de franceinfo. A quoi sert ce débat, si finalement il ne sert qu'à faire participer les citoyens, mais que leur avis n'est pas pris en compte ?"
Est-ce qu'il s'agit juste de sensibiliser (les citoyens) à la problématique des déchets radioactifs pour leur faire accepter leur présence ? Nous, on ne souhaite pas participer à cela.
Charlotte Mijeon, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire
Dans un pays qui possède le deuxième parc de réacteurs nucléaires au monde, ce débat est "l'héritier d'une histoire conflictuelle", a noté la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, lors d'une conférence de presse. "Nous voulons essayer de dépasser les clivages, dépasser la simple opposition (...) qui peut être stérile", a ajouté Isabelle Harel-Dutirou, présidente de la commission particulière qui l'organise jusqu'au 25 septembre.
A fin 2017, la France comptait 1,62 million de m3 de déchets radioactifs, selon le dernier inventaire de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Les déchets de haute activité (HA), qui peuvent être radioactifs durant des centaines de milliers d'années, représentent 0,2% de ce total (soit l'équivalent du volume d'une piscine olympique) mais 94,9% du niveau de radioactivité. Ces déchets HA doivent, le temps venu, rejoindre le projet Cigéo d'enfouissement des déchets à 500 mètres de profondeur à Bure (Meuse).
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