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Grand Paris : la Zone à faibles émissions encore reportée, cette fois à début 2025

La ZFE du Grand Paris est la plus grande de France avec 7,2 millions d'habitants. 380 000 véhicules polluants sont concernés.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une vue aérienne sur la circulation sur le périphérique parisien, le 13 mars 2023. (BENOIT DURAND / HANS LUCAS / AFP)

Un report, encore. L'interdiction à la circulation de 380 000 véhicules polluants dans la métropole du Grand Paris (MGP) n'aura pas lieu avant début 2025. La métropole, qui avait déjà reporté de juillet 2022 à juillet 2023 cette troisième phase d'interdiction, constate qu'il est "matériellement impossible" de l'instaurer cet été, en "l'absence de réponses tangibles de l'Etat" sur la garantie du prêt à taux zéro et le "contrôle sanction automatisé". "Tant que le gouvernement n'aura pas avancé, nous ne pourrons pas mettre en place notre ZFE", a martelé le président LR, Patrick Ollier, lors du conseil métropolitain, jeudi 13 juillet. "Une ZFE sans sanction, ça ne fonctionnera pas", a ajouté l'élu.

Près de 40 000 morts liées aux particules fines chaque année

Le report à début 2025 a été adopté par 81% des élus, dans une assemblée dominée par la droite. Les élus de gauche préféraient, eux, un délai plus court, au 1er janvier 2024. L'élu socialiste Daniel Guiraud a ainsi déploré que la métropole "accompagne l'inaction climatique de l'Etat en recalant [son] calendrier chaque fois que l'Etat fait preuve de procrastination". 

La ZFE du Grand Paris, qui est la plus grande de France avec 7,2 millions d'habitants, a déjà interdit la circulation des véhicules non classés et portant la vignette Crit'air 5 en juillet 2019, puis des Crit'air 4 en juin 2021. L'interdiction à la circulation des vignettes Crit'Air 3 concerne les véhicules essence immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les moteurs diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011. Elle a déjà été reportée une première fois de juillet 2022 à juillet 2023. Chaque année, 40 000 décès sont attribuables à la pollution aux particules fines, selon un rapport de Santé Publique France

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