Kirghizistan : la fonte des glaciers inquiète
Goulbara Omorova, glaciologue, connaît par cœur ces sentiers depuis qu'elle s'est installée dans une maisonnette dans les montagnes du Tian-Shan, au Kirghizistan, la plus haute station scientifique d'Asie centrale. Cela fait quatre ans qu'elle étudie le glacier Adygene. Aujourd'hui, elle est inquiète. "D'ici, on pouvait très bien voir le glacier, même en plein été. Il était très imposant à cette période. Il a désormais presque disparu, tout s'est accéléré ces trois dernières années", déplore-t-elle.
La superficie des glaciers pourrait diminuer de moitié d'ici 2050
La neige fond très rapidement. Goulbara Omorova a pris la température de ces lacs naturels : plus de 4 °C à la fin de l'été, du jamais-vu. Elle a aussi mesuré la profondeur de la glace. Il est inutile d'avoir un matériel très sophistiqué pour constater l'étendue des dégâts liés au réchauffement climatique. Depuis 1960, le glacier Adygene a reculé de plus de 900 mètres. 2024 étant l'année la plus chaude jamais enregistrée, les conséquences seront donc encore plus visibles. Dans les immenses chaînes de montagnes d'Asie centrale, la superficie des glaciers pourrait diminuer de moitié d'ici 2050.
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