Climat : "l'ère de l'ébullition mondiale" a commencé, s'alarme le chef de l'ONU, qui fustige l'inaction des politiques
Après trois semaines de canicules à travers le monde, l'ONU confirme : juillet sera le mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète. "Nous n'avons pas besoin d'attendre la fin du mois pour le savoir", s'est alarmé, jeudi 27 juillet, le secrétaire général de l'ONU. "A moins d'un mini âge de glace dans les prochains jours, juillet 2023 va exploser tous les records", a déploré Antonio Guterres, qui a évoqué "un désastre" devant la presse.
"Pour les scientifiques, c'est sans équivoque : les humains sont responsables", a-t-il encore insisté. Pour l'ancien Premier ministre portugais, "la seule surprise est la vitesse du changement".,
"Le changement climatique est là. Il est terrifiant. Et c'est juste le début. L'ère du réchauffement climatique est terminée, place à l'ère de l'ébullition mondiale."
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONUlors d'une conférence de presse
"Cela ne doit pas entraîner le désespoir, mais l'action", a estimé le diplomate, qui accueillera en septembre, à New York, un sommet pour l'ambition climatique. "Nous pouvons encore empêcher le pire. Mais pour cela, nous devons transformer une année de chaleur ardente en une année d'ambition ardente", a-t-il espéré, appelant les pays développés à s'engager à atteindre la neutralité carbone au plus vite. "Les dirigeants doivent diriger. Assez d'hésitation. Assez d'excuses. Assez d'attente que les autres bougent en premier", a poursuivi Antonio Guterres.
"Des niveaux de profits des énergies fossiles inacceptables"
Après trois semaines de surchauffe des mers et des canicules observées sur trois continents, l'Organisation météorologique mondiale et l'observatoire européen Copernicus ont assuré jeudi que ces conditions étaient probablement "sans précédent" sur des milliers d'années et ne sont qu'un "avant-goût" de l'avenir. L'Europe du Sud, l'Amérique du Nord, l'Afrique du Nord, le sud des Etats-Unis, ou encore une partie de la Chine sont frappés.
"L'air est irrespirable, la chaleur est insoutenable. Et les niveaux de profits des énergies fossiles et l'inaction climatique sont inacceptables", a martelé Antonio Guterres. Dans le même, l'Agence internationale de l'énergie estime que la consommation mondiale de charbon pourrait atteindre un "niveau record" en 2023.
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