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Climat : "Je n'ai pas de baguette magique" pour sortir des énergies fossiles, affirme le président émirati de la COP28

Sultan al-Jaber, également patron de la compagnie pétrolière émiratie, a livré le menu des objectifs qu'il entend porter à la COP28, qui s'ouvrira le 30 novembre à Dubaï.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la COP28, Sultan al-Jaber, le 13 juillet 2023 à Bruxelles (Belgique). (FRANCOIS WALSCHAERTS / AFP)

Quand on lui demande quand le monde brûlera sa dernière goutte de pétrole, Sultan al-Jaber a une réponse simple : quand il y aura assez d'énergies bas-carbone pour le remplacer. "Nous ne pouvons pas mettre fin au système énergétique actuel avant d'avoir construit le système énergétique de demain", répond le président émirati de la plus importante conférence climat internationale depuis celle qui livra l'accord de Paris, dans un entretien à l'AFP jeudi 13 juillet.

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Alors qu'un an plus tôt, le Giec alertait dans son rapport que "tout retard supplémentaire dans l'action mondiale (…) nous fera manquer la brève fenêtre d'opportunité que nous avons pour assurer un avenir viable et durable pour tous", Sultan al-Jaber défend que se passer du pétrole, du gaz et du charbon, responsables du réchauffement climatique, du jour au lendemain est irréaliste.  "Nous devons garder en tête que 800 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité aujourd'hui", dit-il, "nous ne voulons pas créer de crise énergétique".

Une importante place pour le privé à la COP de Dubaï

Celui qui est également patron de la compagnie pétrolière émiratie venait de livrer pour la première fois le menu des objectifs qu'il entend porter à la COP28, qui s'ouvrira le 30 novembre à Dubaï, dans un discours à Bruxelles devant des ministres européens et chinois. A ceux qui espèrent que le monde appellera à la sortie du pétrole et du gaz, lui répond que leur réduction est "inévitable" et "essentielle", mais qu'il n'a " pas de baguette magique". "Je ne veux pas inventer des dates qui ne sont pas justifiées", pointe-t-il, assurant que personne n'est en mesure d'avancer une date précise de sortie des énergies fossiles.

En dévoilant les objectifs de la COP28, il a montré qu'il souhaitait renouveler le genre de la conférence annuelle. Il veut notamment mêler les engagements des Etats sous l'égide de l'ONU et ceux des industriels et du secteur privé, auquel il entend donner une large place à Dubaï. Il y attend 70 000 participants, le double des plus grandes COP passées. "Nous devons tout faire pour que les 1,5°C restent à portée de main", a insisté Sultan al-Jaber, évoquant l'objectif de réchauffement maximal fixé par l'accord de Paris.

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