COP26 : il y a le "sentiment d'un immense gâchis car c'est un rendez-vous qui est manqué", se désole Oxfam France
La COP26 s'est achevée samedi avec le vote du pacte de Glasgow pour le Climat par les pays présents. Pour la responsable de campagne Climat chez Oxfam France, cet accord "est vraiment une déception" au niveau notamment de la justice climatique.
Il y a le "sentiment d'un immense gâchis car c'est un rendez-vous qui est manqué" a regretté sur franceinfo Elise Naccarato, responsable de campagne Climat chez Oxfam France, à propos de l'accord de la COP26 qui a été entériné samedi 13 novembre. Selon elle, cet accord trouvé à Glasgow "ne permet pas de s'assurer que les pays vont vraiment respecter de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré". Par ailleurs, "il ne permet pas d'avoir une justice climatique entre les pays riches et les pays les plus pauvres. Pour nous, c'est vraiment une déception".
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"On dirait que les dirigeants ne voient pas les inondations, les sécheresses tous les événements dont les populations vulnérables, toutes les populations, sont victimes, poursuit Elise Naccarato. C'est assez inexplicable, puisqu'on est très en-dessous des objectifs."
"On n'a plus le temps d'attendre"
Sous l'influence de la Chine et de l'Inde, la version finale de l'accord appelle à "intensifier les efforts vers la réduction du charbon sans systèmes de capture de CO2 et à la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles". selon les termes de l'accord. "Sur les énergies fossiles il y a des motifs d'espoir dans le sens où il est écrit dans le texte, et c'est la première fois, qu'il faut sortir des énergies fossiles et qu'il n'y a pas d'autres voies", explique Elise Naccarato.
"Malheureusement sur ce point, comme sur le charbon, il n'y a pas de plan qui est dessiné, il n'y a pas d'objectifs réalistes en termes de timing", or "on n'a plus le temps d'attendre. On n'a plus le temps de faire des accords en demi-teinte", martele Elise Naccarato.
"L'urgence climatique est là au quotidien et elle frappe les pays les plus vulnérables. Les pays riches doivent prendre leurs responsabilités d'émetteurs de gaz à effet historiques et se mettre autour de la table avec des efforts crédibles."
Elise Naccarato, Oxfam Franceà franceinfo
"En ce qui concerne la France on est dans une année électorale. Pour nous, c'est 'pas de climat pas de mandat' car on ne peut plus continuer à se cacher les yeux et continuer à augmenter les catastrophes climatiques", déclare la responsable de campagne Climat chez Oxfam France.
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