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Une loi "Climat et résilience" tronquée votée cet après-midi à l'Assemblée nationale et au Sénat

La loi "Climat et résilience" issue des propositions de la convention citoyenne sur le climat est votée mardi par l'Assemblée nationale et le Sénat. Un texte qui ne remplit pas vraiment ses objectifs.

Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le projet de loi Climat et Résilience est défendu par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.  (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

La fin des passoires thermiques en 2028, des voitures polluantes dans les grandes villes en 2025, la mise en place de menus végétariens hebdomadaires dans les cantines scolaires. Ce sont les principaux volets de la loi "Climat et résilience", votée mardi 20 juillet à l'Assemblée nationale et au Sénat. Malgré des points de vue divergents, les parlementaires ont conclu un accord sur ce texte issu des propositions de la convention citoyenne sur le climat. Mais qui s'en est éloigné au fil des mois et des concessions.

>>> Pour Barbara Pompili, cette loi "va faire entrer l'écologie dans la vie des gens"

Finalement, la loi ressemble beaucoup plus à ce que voulait l'Assemblée nationale que le Sénat. "Nous étions particulièrement attachés à ce qu'on puisse aider les ménages aux revenus les plus faibles, pour des prêts à taux zéro, pour ceux qui auront demain à changer leur véhicule, se défend Philippe Tabarot, sénateur Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes. Le Sénat, loin des caricatures et de cette image de climatosceptique qu'on souhaite lui donner, a été à la pointe du combat pour l'écologie," assure l'élu du Palais du Luxembourg, qui estime ne pas s'être fait "tordre le bras" sur ce texte.

Les parlementaires satisfaits, les associations écologistes déçues

Mais les sénateurs n'ont pas obtenu la TVA réduite sur les billets de train, ni le droit de véto pour les maires contre les projets éoliens. "Il n'était pas question pour nous de reculer", raconte Jean-René Cazeneuve. Selon le député La République en marche (LREM) du Gers, c'est l'urgence climatique qui a poussé tout le monde à conclure les débats cet été. "Pour l'artificialisation des sols, on a un objectif de réduction de 50% sur les dix prochaines années. Il y a une vraie urgence. Finalement, les sénateurs ont décidé de nous suivre."

Des compromis qui déçoivent les associations environnementales. Elles estiment que cette loi passe à côté de son objectif et que l'on est très loin des propositions initiales des citoyens de la convention climat.

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