Des militants Greenpeace repeignent en vert un avion à Roissy pour dénoncer le "greenwashing" du gouvernement
Neuf militants de l'ONG, vêtus de jaune ou de blanc, ont escaladé vers 9 heures vendredi matin le grillage du tarmac de l'aéroport et se sont déployés autour d'un avion Boeing 777 de la compagnie Air France, sans passagers à bord.
Des membres de Greenpeace ont partiellement repeint en vert, vendredi 5 mars, un avion Air France stationné à l'aéroport Roissy-Charles-de-
Neuf militants de l'ONG, vêtus de jaune ou de blanc, ont escaladé vers 9 heures le grillage du tarmac de l'aéroport et se sont déployés autour d'un avion Boeing 777 de la compagnie Air France, stationné au sol et sans passagers à bord. A l'aide d'un rouleau monté sur une immense perche, ils ont repeint en vert pendant une dizaine de minutes une partie de l'appareil.
Des membres de GreenPeace sont en train de peindre en vert un Boeing 777 d’Air France stocké à Paris CDG.
— air plus news (@airplusnews) March 5, 2021
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Par cette action, ils entendaient illustrer le "greenwashing" ("écoblanchiment" en français), soit l'utilisation fallacieuse, selon eux, d'arguments faisant état de bonnes pratiques écologiques. Debout sur une aile, plusieurs militants ont déployé des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Y-a-t-il un pilote pour sauver le climat ?" ou "La solution : moins d'avions".
Le projet de loi climat : une "coquille vide"
La gendarmerie des transports aériens est rapidement intervenue pour interpeller les activistes. Certains, juchés sur le toit ou l'aile, refusaient de descendre.
"On est là aujourd'hui pour dénoncer le "greenwashing' du gouvernement sur les enjeux de régulation et de réduction du trafic aérien et le manque d'ambition du projet de loi climat et résilience" qui est "une coquille vide", a déclaré Sarah Fayolle, chargée de campagne transport à Greenpeace France.
"Le gouvernement met en avant l'avion vert comme la solution miracle permettant de rendre le secteur compatible avec la crise climatique."
Sarah Fayolle, chargée de campagne à Greenpeace Franceà l'AFP
Le projet de loi pour le climat, qui reprend certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, sera débattu à l'Assemblée fin mars et en commission spéciale dès lundi. Dans un communiqué, Greenpeace a demandé aux députés d'aller plus loin, pour ne pas "continuer comme avant, sans remettre en question un modèle de développement basé sur une croissance du trafic sans limite et intenable pour le climat". L'ONG demande également que l'Etat soutienne la reconversion des salariés du secteur.
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