: Vidéo "Tout n'est que complémentarité dans l'édifice du vivant" : Fanny Agostini alerte sur les risques de la dégradation de la biodiversité
Dans un article au titre volontairement provocateur, "Rien à carrer des pandas !", Fanny Agostini, présentatrice de l'émission "Thalassa" sur France 3, tire la sonnette d'alarme.
Les pandas, mais aussi les vers de terre et le plancton ! Voilà le message qu'a voulu faire passer Fanny Agostini en publiant son article "Rien à carrer des pandas !" sur Linkedin, le 30 avril. "Cela ne veut pas dire que je m'en fous des pandas !, sourit la présentatrice de "Thalassa" jointe par franceinfo, bien au contraire". Si elle a utilisé ce titre "provocateur", c'est pour mieux attirer l'attention sur "des espèces tout aussi importantes pour notre écosystème, à savoir les vers de terre ou le phytoplancton".
Rien à carrer des pandas !https://t.co/tmPXjhBcoX pic.twitter.com/yPwRuAY8Gg
— Fanny Agostini (@Fanny_Agostini) 30 avril 2019
Quelques jours avant le rapport publié par la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) lundi 6 mai, elle voulait alerter sur la dégradation rapide de la biodiversité. "On parle de la sixième extinction de masse, indique-t-elle, quand on regarde les chiffres on se rend compte que tous les indicateurs sont plutôt au rouge". Selon le rapport de l'IPBES, environ un million d'espèces animales et végétales – sur les huit millions d'espèces recencées sur Terre – sont menacées d'extinction, dont beaucoup dans les prochaines décennies.
"L'humanité est mise à mal"
Le taux d'extinction des espèces "n'a jamais été aussi rapide", écrit-elle dans son article. Or selon elle, "tout n'est que complémentarité dans la pyramide, dans l'édifice du vivant". "Le vivant qui se dégrade, c'est forcément l'humanité qui est mise à mal et notre économie qui s'effondre aussi", précise-t-elle. L'écologie n'est plus un sujet, "on ne parle pas de quelque chose d'annexe, insiste-t-elle, c'est une question qui nous parle de politique, d'économie, d'enjeux sécuritaires et sanitaires".
La journaliste garde toutefois espoir en l'avenir et croit en l'intelligence de l'homme et la force du nombre pour "rectifier le tir". "Je n'ai pas envie de montrer Le Livre de la jungle à mes enfants dans quelques années, en leur disant : 'Ces espèces-là, elles existaient quand j'étais jeune, mais aujourd'hui, elles n'existent plus", conclut-elle. Ce serait quand même assez difficile".
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