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Vidéo Le rapport alarmant de l'IPBES : la biodiversité se meurt, nos modes de vie sont en sursis

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La biodiversité en déclin et nos modes de vie en sursis.
La biodiversité en déclin et nos modes de vie en sursis. La biodiversité en déclin et nos modes de vie en sursis. (Léo Tixador)
Article rédigé par franceinfo - Léo Tixador
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Un million d'espèces menacées d'extinction, des trajectoires économiques et politiques qui ne permettront ni d'atteindre les objectifs fixés pour 2020, ni les prochaines échéances... Voici quelques-unes des conclusions très inquiétantes du rapport sur la biodiversité publié par l'IPBES lundi 6 mai.

"Nous dépendons très fortement de cette biodiversité que nous sommes en train de dégrader". Voici le bilan exposé par Paul Leadley, professeur à l'université Paris-Sud et coauteur du rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES)  publié ce lundi 6 mai.

Ce rapport alarmant est le fruit du travail de plus de 150 experts de la biodiversité réunis au sein de l'IPBES. Aussi surnommé "le Giec de la biodiversité", ce groupe d'experts dresse un constat d'une dégradation de la biodiversité sans précédent : "On estime qu’il y a autour d’un million d’espèces qui sont menacées d’extinction, parmi les huit millions d’espèces qui existent très probablement sur Terre", explique Paul Leadley. Le rapport de l'ONU fait aussi le constat que 75% du milieu terrestre est "sévèrement altéré par les activités humaines". Est aussi mentionnée l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, qui ont doublé depuis 1980.

"On a besoin des pollinisateurs"

Le rapport pointe l’évolution des systèmes financiers et économiques comme "un élément clé" pour des politiques plus durables. Il indique aussi très clairement que les politiques actuelles ne favorisent pas la biodiversité. Pour preuve, la plupart des objectifs d'Aichi (lien PDF), prévus pour 2020, ne pourront être atteints.

Si ces conclusions sont aussi inquiétantes, c'est avant tout car la biodiversité assure nombre de services dont nous dépendons. "Par exemple, on a besoin des pollinisateurs comme les abeilles pour polliniser des fruits et légumes, insiste Paul Leadley. On a aussi besoin de forêts pour stocker le carbone et éviter qu'il ne se retrouve dans l'atmosphère et contribue au réchauffement climatique."

"Je vais peut-être exagérer un petit peu mais, pour le public, on est un petit peu 'les amoureux de la nature' mais il faut porter comme message que c'est important pour tout le monde la biodiversité", explique le chercheur.

Le document met également l'accent sur la conservation des savoirs autochtones, car il souligne que les zones gérées par ces peuples, qui représentent un quart du globe, sont les plus préservées de la planète. 

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