L'Office national des forêts va supprimer près de 500 postes en cinq ans
Cette annonce vient confirmer des craintes exprimées début février par l'intersyndicale de l'ONF.
L'établissement est lourdement endetté. L'Office national des forêts (ONF), qui gère les forêts publiques françaises, va supprimer 475 postes sur 8 400 dans les cinq ans, a annoncé la direction vendredi 18 juin. "Ce n'est pas un plan social, ce sont des départs à la retraite et des départs naturels", a-t-elle précisé à l'AFP. Les suppressions de postes se feront en tenant compte "des enjeux stratégiques de l'établissement", dont le "maillage territorial est préservé".
Cette annonce, qui vient confirmer des craintes exprimées début février par l'intersyndicale de l'ONF, a été faite le 10 juin par les cabinets de différents ministères, dont l'Agriculture, ministère de tutelle de l'établissement, lors d'une réunion au sujet du prochain contrat d'objectifs et de performances (COP) 2021-2025, avec la Fédération nationale des communes forestières (FNCOFOR).
"De nature à porter atteinte à la santé des personnels"
"Les annonces qui nous ont été faites sont inacceptables!", a déclaré cette fédération, selon laquelle une "contribution supplémentaire des collectivités au financement de l'ONF" a été demandée. "Le projet d'augmentation de la contribution des communes s'élèverait à près de 30 millions d'euros", selon la FNCOFOR. "Pour faire bon poids, le futur COP Etat-ONF prévoit la suppression de près de 500 emplois temps plein à l'ONF. Payer plus pour avoir moins !", a-t-elle conclu.
L'intersyndicale de l'ONF avait estimé que cette décision était "de nature à amplifier gravement la dégradation des conditions de travail et à porter atteinte à la santé des personnels de l'ONF". Elle avait notamment souligné que "le changement climatique et le dépérissement des forêts vont nécessiter de plus en plus de travail pour assurer le suivi sanitaire et le renouvellement des peuplements forestiers".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.