Baisse du bonus écologique : "Cela coûte plus cher que prévu au budget de l’État", explique l’économiste Flavien Neuvy

Les ménages les plus aisés toucheront au 1er janvier un bonus écologique de 4 000 euros à l'achat d'un véhicule électrique neuf, contre 5 000 actuellement. "Les plus fragiles financièrement sont encore aidés", rassure Flavien Neuvy, économiste.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Une voiture électrique le 11 décembre 2023. (JEAN-LUC FLEMAL / MAXPPP)

Le bonus écologique dédié à l’achat de véhicules électriques neufs "coûte plus cher que prévu au budget de l’État", assure mercredi 27 décembre sur franceinfo l’économiste et directeur de l’Observatoire Cetelem Flavien Neuvy. Cela explique en partie, selon lui, la volonté du gouvernement de diminuer le bonus écologique de 1 000 euros pour les ménages les plus aisés. Il passera de 5 000 à 4 000 euros au 1er janvier, d’après les informations de franceinfo mercredi, confirmant celles des Echos.

Le directeur de l’Observatoire Cetelem détaille qu’"il y a trois ans, les voitures électriques représentaient à peu près 2 % des immatriculations". Désormais, au mois de novembre 2023, "on a battu un nouveau record", ajoute Flavien Neuvy, puisque "cela a été multiplié par dix". Les voitures électriques représentent "20 % des ventes", selon l’économiste. "Du coup, l’État est obligé de chercher à réduire la facture, en particulier sur les ménages les plus aisés."

Concernant les ménages les plus modestes, Flavien Neuvy se veut rassurant. "Les ménages les plus fragiles financièrement sont encore aidés", assure-t-il, "sans oublier le leasing social", qui permettra dès le 1er janvier de bénéficier de la location d’un véhicule pour une centaine d’euros par mois.

Enfin, ce bonus écologique ne sera désormais réservé qu’à certains véhicules, produits en Europe. Une mesure logique, selon le président de l’Observatoire Cetelem. Ce bonus "bénéficiait aussi aux voitures électriques fabriquées en Chine, et donc, l’argent du contribuable français servait à financer l’industrie chinoise", explique-t-il. "On peut comprendre que le gouvernement souhaite mettre un terme à cela", approuve Flavien Neuvy.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.