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Biélorussie : des dizaines de milliers de manifestants à Minsk, la police procède à 400 arrestations

L'opposition a une nouvelle fois face dimanche à un déploiement massif des forces de sécurité, équipées de blindés et de canons à eau.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants protestent contre le président Alexandre Loukachenko à Minsk (Biélorussie), le 13 septembre 2020. (TUT.BY / AFP)

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Minsk (Biélorussie) pour protester contre le président Alexandre Loukachenko, dimanche 13 septembre, selon un journaliste de l'AFP. Depuis la présidentielle du 9 août, l'opposition a fait descendre chaque week-end plus de 100 000 personnes dans les rues de la capitale. Elle a une nouvelle fois fait face dimanche à un déploiement massif des forces de sécurité, équipées de blindés et de canons à eau, notamment devant la présidence, l'un des lieux du rassemblement.

Dès les premiers moments du défilé, intitulé "Marche des héros" en référence aux victimes de la répression, la police a annoncé avoir procédé à l'arrestation de 400 personnes pour avoir "utilisé des drapeaux et autres symboles" de l'opposition. Le week-end précédent, plus de 600 personnes avaient été arrêtées en marge d'un rassemblement à Minsk et dans d'autres villes.

Alexandre Loukachenko exclut tout compromis avec l'opposition

Plusieurs dizaines de femmes, participant à une marche féminine, ont par ailleurs été brutalement arrêtées samedi 12 septembre. Svetlana Tikhanovskaïa, candidate à la présidentielle qui revendique la victoire face à Alexandre Loukachenko et qui est désormais exilée en Lituanie, a salué dans une vidéo "un peuple véritablement héroïque" qui continue son "combat pour la liberté".

Malgré l'ampleur de la contestation, Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a exclu tout compromis significatif avec l'opposition. Le président biélorusse a seulement évoqué une vague réforme à venir de la Constitution. Des milliers de personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement de contestation et les accusations de torture de prisonniers se sont multipliées. L'Union européenne et les Etats-Unis ont menacé de sanctionner les cadres de son régime.

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