Dopage : la Fédération internationale d'athlétisme préconise la suspension de la Russie des JO
La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a voté vendredi en faveur du maintien de la suspension infligée à la Russie, en raison de nombreux cas de dopage. Cette suspension avait déjà été décidée en novembre, après les révélations de l'Agence mondiale antidopage. La fédération russe est accusée d'avoir organisé et couvert un dopage à grande échelle.
Une nouvelle réunion de la Fédération internationale d'athlétisme ce vendredi confirme donc la sanction. Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, a jugé "normale" cette décision : "C'est une décision normale eu égard à la gravité des faits " a-t-il ainsi expliqué sur France Info.
"Déçu", le gouvernement russe refuse que ses athlètes participent aux JO
Le ministère russe des Sports a annoncé dans la foulée que ses athlètes ne participeraient pas aux Jeux : "Les résultats du vote des membres du conseil de l'IAAF ont créé une situation sans précédent : les athlètes russes ne pourront pas participer aux XXXIes Jeux Olympiques-2016 à Rio", a ainsi indiqué le ministère dans un communiqué, se disant "très déçu" par cette décision de l'IAAF.
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Si mardi prochain, lors de sa prochaine réunion, le Comité international olympique suit cet avis et n'accorde pas de dérogation à la Russie, cette décision voudra dire qu'il n'y aura aucun athlète russe aux Jeux Olympiques de Rio, en août prochain.
Autorisations au cas par cas sous conditions
Le CIO pourrait quand même proposer un compromis et des suspensions au cas par cas : tous les athlètes russes déjà contrôlés seraient suspendus mais les autres pourraient concourir. La Fédération internationale d'athlétisme recommande que les athlètes russes qui peuvent montrer "clairement et de façon convaincante" qu'ils ne sont pas impliqués dans le système sportif russe puisse demander à participer, pourvu qu'ils ne le fassent pas sous les couleurs de la Russie.
Autre cas, évoqué par l'IAAF, celui des athlètes russes qui ont contribué à la lutte contre le dopage, qui pourraient demander une telle dérogation.Ainsi, la Fédération internationale d'athlétisme a ainsi annoncé que Yulia Stepanova, la lanceuse d'alerte russe à l'origine des révélations sur le scandale de dopage dans l'athlétisme russe, pourrait être autorisée à participer aux jeux Olympiques de Rio.
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Depuis le forum économique de Saint Petersbourg, Vladimir Poutine avait prévenu qu'il ne pouvait y avoir de responsabilité collective pour tous les sportifs. Le président russe avançait qu'une équipe entière ne pouvait porter toute la responsabilité pour une seule personne dopée. L'absence des Russes sera d'autant plus remarquée que la Russie a toujours terminé au deuxième rang des nations les plus titrées en athlétisme depuis 1992 (JO de Barcelone), à l'exception des Jeux de Sydney en 2000 (4e rang). En moyenne, les athlètes russes ont remporté 16 médailles en athlétisme lors des derniers Jeux olympiques (de 1992 à 2012).
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